Les premiers autobus scolaires électriques ont roulé en Beauce
Le Groupe Breton de Saint-Georges a été le premier transporteur scolaire à employer des autobus électriques fabriqués entièrement au Québec.
Depuis le 8 janvier, le Groupe Breton utilise deux autobus scolaires électriques eLion de Saint-Jérôme afin de transporter les élèves de Saint-Georges. «Il s’agit d’une fierté pour notre groupe d’avoir été les premiers à acheter ces autobus en mai dernier. Nous voulions absolument faire notre part. C’est notre côté bleu, puisque les pare-chocs de ceux-ci sont bleus afin de les distinguer des autres», lance Pierre Breton, copropriétaire du Groupe Breton qui comprend aussi Transport sécuritaire de Saint-Prosper.
Chaque véhicule dispose d’une autonomie allant jusqu’à 100 kilomètres et fait des parcours d’environ 75 kilomètres. Entre les trajets, les autobus doivent être rechargés au garage. D’ici le mois de mai, l’entreprise échangera l’un de ces véhicules pour un autre ayant une autonomie de 120 kilomètres par charge. Muni d’un moteur électrique équivalent à 200 chevaux, cet autobus génère autant de puissance qu’un autobus traditionnel. Cependant, il ne consomme pas 8 milles au gallon de diesel, ce qui laisse présager des économies d’essence de près de 15 000 $ par an. Ces autobus se distinguent également par ses composantes à l’épreuve de la corrosion. Si la jupe latérale et l’escalier sont en plastique, la coquille de l’autobus est en fibre de verre. Cette dernière est même fabriquée à Sainte-Clotilde, en Beauce.
Certes, la compagnie prévoyait faire des économies sur le diesel, mais avec la récente baisse des produits pétroliers, c’est plutôt sur les frais d’entretien que les économies se font sentir. «Avec le taux de change, les pièces des autobus, qui proviennent pour la plupart des États-Unis, sont maintenant de 20 à 25 % plus chères. Un autobus électrique demande très peu d’entretien», commente le copropriétaire.
M. Breton demeure ouvert à l’acquisition de nouveaux véhicules électriques à sa flotte actuelle de 50 autobus scolaires surtout si c’est de plus en plus rentable. Son coût d’acquisition est le double d’un autobus traditionnel soit 200 000 $. Toutefois, le gouvernement du Québec a financé la moitié de ceux-ci via un projet pilote.
Élèves plus bruyants
Pour une question de sécurité auprès des enfants, ces poids lourds ont la même signature sonore que le métro lorsqu’ils roulent à moins de 30 kilomètres. Évoluant dans le domaine du transport depuis 40 ans, M. Breton a fait un constat surprenant de la tenue de route silencieuse du véhicule. «Je me suis aperçu que les enfants étaient plus bruyants que je pensais», conclut M. Breton.
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