Les travailleurs de la santé devront être vaccinés
SANTÉ. À compter du 15 octobre prochain, un travailleur de la santé qui n’aura pas été doublement vacciné sera suspendu sans solde. C’est ce qu’a annoncé Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, lors de la conférence de presse hebdomadaire sur la COVID-19.
« On ne peut pas accepter que des intervenants de la santé mettent des personnes vulnérables à risque », a ajouté le ministre. De plus, toute personne qui désire rendre une visite à un malade à l’hôpital devra dorénavant montrer son passeport vaccinal.
Ces mesures viennent au moment où les données sur la progression de la COVID-19 continuent d’augmenter, principalement parce que le variant delta est très présent, et qu’il reste encore 13 % de la population, soit 900 000 personnes, n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin.
« On le répète, la très grande majorité des nouvelles infections et des nouvelles hospitalisations touchent des personnes non vaccinées », a indiqué le premier ministre François Legault. Il s’inquiète que le système de la santé soit obligé, à court ou moyen terme, de faire du « délestage », c’est-à-dire de reporter certaines opérations parce que les lits et le personnel sont occupés à soigner des cas de COVID.
Manque d’infirmières
Le gouvernement semble être à bout de ressources pour retenir les infirmières, surtout celles d’expérience, de quitter le système public de la santé. « On manque particulièrement d’infirmières dans les soins intensifs », a précisé le premier ministre.
Il a d’ailleurs profité de la campagne électorale au fédéral pour réitérer la demande des provinces pour un meilleur financement des soins de santé de la part du grand frère d’Ottawa, et ce, sans condition.
La situation est particulièrement préoccupante dans la région de Montréal qui enregistre présentement 90 % de toutes les nouvelles infections et les nouvelles entrées à l’hôpital.
Vivre avec le virus
Le premier ministre a indiqué que nous devrons vivre avec le virus pour les semaines et les mois à venir. « On ne peut plus penser à imposer le confinement complet. Il faudra donc accepter un certain risque, la présence de nouvelles infections ».
Il exhorte les Québécois à poursuivre leurs efforts pour obtenir le vaccin. « J’ose croire que ceux qui ne sont pas vaccinés prennent conscience qu’ils éviteraient de se retrouver sur un lit d’hôpital qui pourrait plutôt servir pour soigner d’autres personnes qui en ont besoin ».