Les travaux du réseau d’aqueduc de Saint-René sont amorcés

Il aura fallu près de 16 ans d’efforts à la municipalité de Saint-René pour assister à la concrétisation d’un premier projet de réseau d’égout. L’entreprise Giroux et Lessard a entamé l’immense chantier le 7 août dernier.

D’ici la fin novembre, le projet en question permettra la construction d’un système de traitement des eaux près du cimetière et surtout de brancher 65 habitations situées sur les rues Principale, Curé-Giguère, Giroux et de la Fabrique. Cela signifie que ces secteurs profiteront d’une nouvelle chaussée asphaltée.

C’est donc avec une grande satisfaction que le directeur général, Michel Gilbert et le maire Jean-Guy Deblois accueillent la réalisation de ce fameux projet entamé en 2001. « C’était un dossier qui a été excessivement long. Ça a pris beaucoup de patience. C’est enfin commencé et les travaux vont rondement», commente M. Deblois, maire depuis 2001.

La facture totale du projet pourrait s’élever à un peu plus de 4 M$.
De cette somme, le contrat octroyé à la société Giroux et Lessard s’élève toutefois à 3,69 M$. Les dépenses admissibles au projet sont subventionnées à 95 % par le gouvernement provincial incluant la réfection de la rue Principale qui appartient au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.

La part de la municipalité est évaluée à près de 450 000 $. Cette somme sera puisée à même la Taxe sur l’essence de la contribution du Québec afin de couvrir les coûts associés au projet ainsi que les dépenses non admissibles encourues ces dernières années. «La partie attribuable au règlement d’emprunt de ce projet ne sera pas importante pour le compte de taxe des contribuables. Ce qui coûtera plus cher est l’opération du système de traitement avec cette technologie Rotofix», commente M. Deblois.

Aux dires de Michel Gilbert, directeur général, cela pourrait revenir à des coûts avoisinants de près de 500 $ par habitation soit un peu plus que le coût de deux vidanges de fosses septiques pour les utilisateurs. La facture sera répartie selon un coût fixe et l’évaluation municipale d’après ce dernier.

Des délais très longs

Si le projet a été entamé en 2001, l’annonce de subvention du projet d’aqueduc de Saint-René a eu lieu le 29 juin 2011 par le député de Beauce-Sud de l’époque, Robert Dutil. En plus de brancher les habitations, le projet en question devait permettre l’implantation d’un système de traitement des eaux par marais filtrant. Quelque temps plus tard, le gouvernement ne préconisait plus ce modèle de traitement causant des délais supplémentaires à la localité. Puis, l’arrivée au pouvoir du Parti Québécois a mis le projet sur la glace puisqu’il ne voulait plus assumer les coûts de réfection de la rue Principale. «Le dossier a heureusement été réactivé avec l’élection des libéraux ensuite», raconte Jean-Guy Deblois.

Le projet a ensuite connu d’autres bouleversements, dont une demande à l’hiver dernier, pour inclure le développement immobilier de 25 terrains supplémentaires (non construits). Le projet avait été rejeté par la majorité des élus en raison des coûts supplémentaires de 330 000 $ à la municipalité. «Nous aurions dû  refaire des études d’ingénieurs, de nouvelles demandes de subventions et de retourner en soumissions. Monétairement, c’était impossible», rappelle le maire.

Mentionnons toutefois que le nouveau système de traitement des eaux, Rotofix, pourra desservir l’équivalent de dix habitations supplémentaires que celles qui seront branchées dans le périmètre urbain.