L’exclusion d’enfants autistes des terrains de jeux déçoit l’AIS
L’Association pour l’intégration sociale (AIS) Beauce-Sartigan a été déçue du traitement réservé aux enfants autistes exclus du terrain de jeux de Saint-Georges.
C’est décevant de voir une municipalité se décharger de leur responsabilité. Je trouve dommage qu’ils nous disent qu’ils ne sont pas là pour accompagner et répondre aux besoins particuliers de ces jeunes. Au contraire, la Commission des droits de la personne est claire là-dessus. Le mandat des villes, c’est offrir des services semblables pour tous ses habitants qu’ils soient handicapés ou non», souligne Valérie Poulin, directrice de l’AIS.
Le Tribunal des droits de la personne a d’ailleurs rendu une décision à ce sujet en 2013. Elle a condamné la Ville de Québec à verser 9820 $ à titre de dommages moraux et matériels à la famille d’un jeune autiste qui s’est vu refuser l’inscription dans le programme adapté d’un camp de jour de la ville.
Une adaptation plus longue
L’exclusion d’enfants autistes du terrain de jeux après quelques jours de fréquentation soulève un manque de compréhension de la part du personnel. «Un enfant autiste prend un gros deux semaines d’adaptation. Pour lui, c’est difficile, cela prend du personnel compréhensif. On comprend que pour des emplois d’été, on ne peut avoir des employés diplômés. Il faut s’attendre à travailler avec des enfants qui en demandent plus que d’autres. Là-dessus, je pense que ce sont les personnes en place qui feront en sorte que ces jeunes seront mieux intégrés», remarque Mme Poulin.
Débordés à l’AIS
L’AIS est débordée cette année avec son service de terrains de jeux à la Fondation Victor-Cloutier. Celui-ci s’adresse aux jeunes de plus de 14 ans et ainsi qu’à certains enfants requérant des besoins spéciaux dont la Ville ne peut pas prendre en charge.
La récente rencontre avec la Ville du 17 juillet démontre la volonté de réaliser un partenariat pour élargir l’offre municipale de concert avec l’AIS dès l’an prochain. «Les élus municipaux devront amorcer une réflexion pour grossir leur enveloppe budgétaire pour faciliter l’intégration de ces jeunes qui seront de plus en plus nombreux à l’avenir», souligne Mme Poulin.
Présentement, il y a 24 enfants dans le programme adapté municipal avec un ratio d’un accompagnateur pour deux participants.
Nous vous suggérons de lire ces deux textes sur le sujet: http://bitly.com/1IYVoSw et http://bitly.com/1L6TPUh.