L’UPA manifeste à Saint-Georges
Plusieurs producteurs agricoles affilié à l’Union des producteurs agricoles (UPA) marchent dans les rues de Saint-Georges vers le bureau de campagne de Maxime Bernier afin de marteler la nécessité de conserver la gestion de l’offre.
Des dizaines de tracteurs, quelques vaches et de très nombreux producteurs agricoles soucieux de protéger la gestion de l’offre ont entravé la circulation en après-midi le jeudi 1er octobre. Ils étaient à Saint-Georges après un passage devant les bureaux de Steven Blaney et Jacques Gourde à Lévis.
Absent dans le cadre de ses fonctions ministérielles, Maxime Bernier s’est tout de même adressé à la foule par téléphone retransmis dans des haut-parleurs. «Je suis à Ottawa pour défendre vos intérêts et protéger la gestion de l’offre en agriculture dans le cadre des négociations pour la signature du partenariat transpacifique», a-t-il fait savoir.
Le système de gestion de l’offre, qui est vigoureusement défendu par les producteurs, pourrait être revu dans le cadre des négociations de l’Accord de partenariat transpacifique. Outre le Canada, les États-Unis, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Brunei, le Chili, la Malaisie, le Pérou, le Singapour et le Viêt-Nam sont à la table de négociation.
«Nous avons une équipe de négociation hors pair, et son mandat est clair: protéger les emplois canadiens et la gestion de l’offre en agriculture. Si c’est un bon accord, nous allons le signer. Sinon, nous n’allons pas le signer», a fait savoir le ministre d’État aux petites entreprises, au tourisme et à l’agriculture.
Deux candidats présents
Profitant d’un accueil beaucoup plus chaleureux, les candidats Adam Veilleux du Parti libéral et Daniel Royer du Parti néodémocrate étaient présents à l’imposant rassemblement et ils ont saisi l’occasion pour s’adresser aux agriculteurs.
«On a besoin d’être rassurés. C’est important pour notre économie de maintenir la gestion de l’offre. Ici en Beauce, les agriculteurs sont aussi des entrepreneurs. Il faut envoyer un message clair au gouvernement conservateur», a fait savoir Adam Veilleux.
«Je suis sensible vis-à-vis les difficultés que vous pouvez vivre comme agriculteurs. De mon côté et du côté du NPD, on ne lâchera pas. On va vous appuyer là-dessus, ça c’est certain», a lancé Daniel Royer.
Confiance volatile chez les agriculteurs
L’inquiétude des producteurs agricoles vient notamment d’un engagement qui n’avait pas été tenu à la signature de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne.
«Deux semaines avant la conclusion de l’AECG, des députés conservateurs de la région nous promettaient encore que la gestion de l’offre ne serait pas touchée. Or, le Canada a ouvert la porte à 17 700 tonnes de fromages européens, ce qui signifie une coupe de 2 % dans notre production, pour laquelle nous n’avons pas été dédommagés, malgré d’autres promesses conservatrices», rappelait Paul Doyon, président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches.
La Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches regroupe et représente les 9 175 producteurs agricoles propriétaires des 5 750 fermes sur le territoire des 10 MRC de la région administrative de la Chaudière-Appalaches.
avec la collaboration d’Olivier Turcotte