Marie-Renée Couillard traite ses pigeons aux petits soins
Marie-Renée Couillard élève et entraîne ses pigeons voyageurs blancs pour le service d’envolée de colombes qu’elle offre avec son entreprise, Histoires de Plumes.
Faire des envolées de colombes ne s’improvise pas, elles doivent être faites par des gens qui s’y connaissent en matière d’oiseaux et qui connaissent également les normes de santé publique. «Mes envolées sont basées sur le respect des oiseaux ainsi que sur un code d’éthique. Tous mes pigeons sont soignés avec cœur, vaccinés, bagués et ils possèdent leur fiche personnelle. Les pigeons voyageurs blancs utilisés lors de mes envolées sont entraînés et ils ont acquis la capacité de revenir à leur colombier», indique la passionnée d’oiseaux.
Distance
Le service d’envolée de colombes de Marie-Renée Couillard est offert dans un rayon de 50 km à la ronde, parce qu’elle sait que ses pigeons sont en mesure de revenir à leur pigeonnier sur cette distance. Les pigeons, une fois lâchés, ne connaissent qu’une seule direction, soit celle du retour au colombier. Contrairement à ce que les gens peuvent croire, les pigeons ne se dirigent pas vers une destination en ayant appris l’adresse de l’aller, et une fois relâchés, ils ne font que de reprendre le chemin du retour.
Marie-Renée a maintenant 80 oiseaux qui logent confortablement dans quatre pigeonniers construits selon des normes bien précises.
Elle raconte que c’est grâce à Michel Gosselin, qu’elle a vu pour la première fois dans un reportage sur les pigeons voyageurs diffusé à Radio-Canada, qu’elle a pu lancer son entreprise d’envolée de colombes en Beauce. «Michel m’a enseigné comment construire mes colombiers et il m’a trouvé mes premiers oiseaux. C’est lui aussi qui m’a appris tout ce que je sais en matière de techniques et de soins à leur apporter», dit-elle.
Élevage
En hiver, les mâles et les femelles sont séparés et le travail est au ralenti. «Je fais le train une fois par jour et je leur donne de l’eau fraîche dans un abreuvoir chauffant. Les colombiers ne sont pas chauffés, sinon, ils deviendraient trop humide. Je dois être vigilante et vérifier que tout le monde est en santé», informe-t-elle.
Puis, le printemps venu, les mâles et les femelles sont remis ensemble. Ils seront en couple pour la vie. Chez Marie-Renée, ils se courtisent et se choisissent eux-mêmes. La femelle pond toujours deux œufs. La plupart du temps, ce sera un mâle et une femelle. Les pigeons sont d’excellents parents. Alors que le mâle prend le chiffre de jour, la femelle revient en fin de journée pour prendre son tour. Les mâles veillent sans cesse à la porte de la même case, même quand ils ont terminé leur tour de garde de jour. La période de couvaison dure 18 jours. Au bout de 22 jours, les pigeonneaux sont prêts à être sevrés. Ils doivent alors être retirés d’avec les adultes parce qu’ils risqueraient d’être blessés.
Entraînement
La période d’entraînement commence à trois mois. «Le soir venu, je mets les pigeons dans un panier, parce qu’ils ne voient plus beaucoup. De cette manière, ils ne sont pas traumatisés. Le lendemain matin, je les prends et je les lâche. Au début, je ne vais que la rue d’à côté, puis je m’éloigne en direction des quatre points cardinaux. Je les fais sortir chaque jour pour qu’ils gardent la forme. Lorsqu’ils sont prêts pour faire des envolées, ce sont des athlètes entraînés, capables de rentrer à leur pigeonnier», assure-t-elle.
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