Maxime Bernier dénonce un budget qui endettera les générations futures
Même s’il s’attendait à un virage à 360 degrés par rapport à la mentalité conservatrice, Maxime Bernier reste très déçu du premier budget fédéral livré par le Parti libéral le 22 mars.
«Les libéraux ont brisé deux de leurs promesses majeures. Le budget annonce un déficit de 30G$, soit trois fois plus que prévu. Le gouvernement a aussi renoncé au retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2020. On parle d’un endettement de 113 G$ prévu sur les quatre prochaines années alors que notre carte de crédit est déjà pleine», de dire le député de Beauce.
Maxime Bernier estime que les libéraux n’avaient pas à réinvestir massivement dans de multiples secteurs alors que l’économie se porte beaucoup mieux que sous le règne du Parti conservateur.
«Lorsque nous étions au pouvoir, il y a eu une récession. Nous devions stimuler l’économie et c’est pour cela que quelques budgets ont été déficitaires. La croissance économique mondiale actuelle est estimée à 2 %», précise-t-il.
Ce dernier ajoute que des dépenses dans certains secteurs n’aideront en rien au développement de notre économie et endetteront plutôt les générations futures. Il cite en exemple un investissement de 675 M$ sur cinq ans à Radio-Canada alors que le montant pour les projets d’infrastructures a été ramené à 4G$ pour l’exercice 2016-2017.
«En campagne électorale, tous les partis avaient aussi accepté de ramener de 10,5 % à 9 % le taux d’imposition pour les PME qui auraient profité d’un peu d’oxygène pour stimuler l’économie. Les libéraux ont renié cette promesse et coupé le crédit à l’embauche pour les PME», rappelle Maxime Bernier.
Une bonne nouvelle ?
Maxime Bernier est consterné par l’élimination de mesures instaurées par le Parti conservateur, comme le fractionnement du revenu entre conjoints et la Prestation universelle pour la garde d’enfants.
À travers ce budget, il est toutefois heureux des mesures touchant l’assurance-emploi. Le délai d’attente pour les prestataires passera de deux à une semaine et les travailleurs devront accumuler le nombre d’heures associées à leur région et non plus le nombre fixe de 910 heures.
«C’est une bonne nouvelle qui aidera entre autres plusieurs travailleurs vivant dans des régions ressources, comme en Alberta ou à Terre-Neuve où sévit la crise pétrolière», conçoit Maxime Bernier.
Cependant, il dit que la caisse d’assurance-emploi ne devrait servir qu’à aider les travailleurs au chômage et non pas à pallier des dépenses reliées à d’autres programmes.
«Les libéraux pigeront notamment 2G$ dans la caisse pour aider les pays africains à contrer les changements climatiques. Il faudrait d’abord penser à s’occuper de cela chez nous», conclut Maxime Bernier.