Maxime Bernier prône un Canada plus libre et prospère

Maxime Bernier continue la promotion de ses idées de liberté dans son désir d’être élu chef du Parti conservateur le 27 mai prochain.

Devant un parterre de gens d’affaires le 9 mars au Georgesville, il a expliqué une partie de sa plate-forme électorale lors d’un dîner-conférence de la Chambre de commerce de Saint-Georges.

Il a rappelé son désir d’abolir les subventions et prêts aux entreprises afin de les remplacer par des diminutions en taxes et impôts.

«Donald Trump a promis d’abaisser les impôts aux corporations. Plusieurs capitaux traverseront la frontière avec le transfert d’emplois aux États-Unis si nous ne sommes pas plus compétitifs», croit le député de Beauce.

Maxime Bernier prône également l’élimination des transferts fédéraux en santé, éléments qui seraient remplacés par des points d’impôt d’une valeur équivalente aux provinces. Il souhaite d’ailleurs la création d’un système universel mixte.

«L’hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal était un établissement privé géré par SNC Lavalin dont les ratios étaient plus efficaces que le système public. Québec a nationalisé cet hôpital parce qu’elle n’aimait pas cette différence», se désole celui-ci.

Trappe à pauvreté

S’il devient premier ministre, Maxime Bernier transformerait le système de péréquation qu’il considère comme une trappe à pauvreté. Cela obligerait les provinces dépendantes de ces fonds, comme le Québec, à rendre leur économie plus compétitive.

«Le Québec n’a pas toujours été pauvre. La province peut redevenir riche si elle mise sur le privé en encourageant, par exemple, l’exploitation de ses ressources naturelles dans le respect de l’environnement», mentionne-t-il.

Se défendant de nuire aux moins nantis, Maxime Bernier ferait passer de cinq à deux le nombre de paliers d’imposition à l’impôt aux particuliers.

«Un taux de 15 % s’adresserait aux personnes gagnant de 15 000 $ à 100 000 $ et de 25 % pour les revenus dépassant 100 000 $. Les gens gagnant moins de 15 000 $ n’auraient aucun impôt à payer», rappelle ce dernier.

Gestion de l’offre

Malgré une certaine pression du milieu agricole, Maxime Bernier ne démord pas sur sa position abolissant la gestion de l’offre.

Des agriculteurs se procurent présentement une carte du Parti conservateur afin de se prononcer sur la course à la chefferie. Le but est de voter contre Maxime Bernier en encourageant des candidats pour le statuquo.

«Je ne me laisse pas influencer par des groupes de pression. Le libre marché est bon pour toutes les industries», pense M. Bernier.

Il précise que des compensations seraient versées aux agriculteurs et que les pays exportateurs devront respecter nos normes sanitaires.

«Aux États-Unis, on permet de donner des hormones de croissance aux vaches alors que c’est interdit au Canada. S’ils veulent exporter leur lait, ils devront changer leur façon de produire le lait», conclut-il.