Maxime Bernier talonnera les libéraux à la Chambre des communes
Alors que la nouvelle session parlementaire à Ottawa s’est amorcée le 25 janvier, Maxime Bernier croit que le Parti libéral a multiplié les faux pas depuis l’élection du 19 octobre.
Le député beauceron cite en exemple la réaction tardive et le manque d’empathie de Justin Trudeau en lien avec l’attaque terroriste au Burkina Faso où six Québécois ont été tués le 15 janvier.
«Les libéraux voulaient aussi accueillir 25 000 réfugiés syriens avant la fin de 2015. Ils ont plutôt adopté notre politique qui était de 10 000 personnes. Il faut prendre le temps de faire les analyses nécessaires, car il est très difficile de renvoyer un réfugié», mentionne-t-il.
Dans la lutte contre l’État islamique, le Parti conservateur souhaite maintenir les frappes aériennes en Irak et en Syrie. Justin Trudeau prône plutôt des agissements humanitaires.
«Le Canada n’a même pas été invité à une rencontre internationale avec des pays voulant combattre l’État islamique. Ce dossier doit revenir devant les parlementaires pour qu’on puisse en débattre», soutient Maxime Bernier.
Déficits et oléoduc
Le Parti libéral présentera des budgets déficitaires jusqu’à l’exercice financier 2019-2020 afin d’investir dans des projets d’infrastructures et offrir des baisses d’impôts à la classe moyenne.
Maxime Bernier dénonce cette façon d’agir qui est contraire à la politique d’épargne conservatrice. Il est également très déçu de l’opposition de certains Québécois face au projet de pipeline Énergie Est de Trans Canada.
«Pour sortir d’une situation économique difficile, le meilleur stimulus est l’investissement privé. C’est déplorable que des gens disent non à l’oléoduc avant d’entendre les conclusions du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE)», de dire Maxime Bernier.
En plus d’approvisionner les raffineries de Suncor (Montréal) et Valero (Lévis), le pétrole circulant dans l’oléoduc de l’Alberta vers les Maritimes aiderait à éviter des catastrophes selon lui.
«Les gens de Lac-Mégantic savent à quel point le transport du pétrole par train peut être très dangereux», rappelle-t-il.
En accord
Il existe au moins deux dossiers où Maxime Bernier est au diapason avec le Parti libéral, soit l’aide médicale à mourir et une possible légalisation de la marijuana.
«La Cour suprême a donné un délai pour nous préparer à légiférer sur l’aide médicale à mourir. On doit chercher les points de vue de différents horizons. Sur la marijuana, l’Association canadienne des policiers est en faveur d’une décriminalisation. Les Canadiens veulent que nous débattions sur ce sujet», précise-t-il.
Course au leadership
Maxime Bernier est encore intéressé à participer à la course au leadership qui désignera le prochain chef du Parti conservateur.
Ce dernier sera élu le 27 mai 2017. La députée albertaine Rona Ambrose assurera l’intérim jusqu’à cette date.
«Je suis encore en réflexion. C’est une décision très importante à prendre. Je vais attendre de voir les règles de la course qui seront dévoilées dans les prochaines semaines», de dire Maxime Bernier.
Celui-ci a reçu des encouragements de militants partout au pays. «Des gens du Québec, de l’Ontario et de l’Ouest m’ont demandé de me lancer dans la course», confirme-t-il.
Outre Maxime Bernier, Tony Clement, Jason Kenney, Bernard Lord et Lisa Raitt figurent parmi les noms qui circulent pour remplacer Stephen Harper.