Nouveau contrat de travail pour les CPE
En soirée du dimanche 12 décembre, les membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) ont entériné à 95,5 % l’entente de principe survenue quatre jours plus tôt avec le gouvernement provincial. Ce syndicat représente la majorité des CPE publics sur le territoire du journal.
Le nouveau contrat de travail, rétroactif au 31 mars 2020, comprend notamment des augmentations salariales de 13 à 18 % pour les éducatrices qualifiées et spécialisées. Les autres corps d’emploi auront droit à des augmentations variant entre 8 et 12 %.
Ce second point a été un élément central dans les négociations. Les éducatrices refusaient que le gouvernement effectue une importante opération de rattrapage salarial sans inclure d’autres postes, comme les cuisinières, préposés à l’entretien et éducateurs spécialisés.
« Tout le monde s’est tenu jusqu’au bout. Dans les CPE, ce sont de petites équipes avec un grand cœur. Leur travail n’est pas un second choix de carrière. Les employées aiment les enfants et veulent leur bien-être », affirme Nathalie Fillion, présidente de la FIPEQ-CSQ pour les régions de Québec et Chaudière-Appalaches.
La création d’un comité paritaire, pour les enjeux liés aux enfants ayant des besoins particuliers, est incluse dans la nouvelle convention collective.
« Les employées sont les meilleures juges de ce qui se passe sur le terrain. On espère voir une meilleure collaboration avec les directions des CPE sur le plancher », indique Mme Fillion.
Rendez-vous dans 14 mois
Ce nouveau contrat prendra fin le 31 mars 2023. Dans un an, la FIPEQ-CSQ devra négocier à nouveau avec le Conseil du trésor. Optimiste, Nathalie Fillion dit que les prochaines négociations devraient se dérouler sous des cieux plus cléments.
« On a fait un bon premier pas. Le gouvernement comprend mieux nos besoins, mais il devra continuer à montrer sa bonne volonté », mentionne la présidente.
Rappelons que les employées de la FIPEQ-CSQ avaient tenu six journées de grève, après l’obtention d’un mandat provincial adopté à 95 %. Plus tard, elles avaient accepté à 91,2 % la tenue d’une grève générale illimitée devant s’amorcer le 9 décembre. Celle-ci n’aura finalement pas eu lieu.