Olymel coupe 500 postes
VALLÉE-JONCTION. Devant l’impasse dans le conflit de travail qui perdure à son usine de Vallée-Jonction, la direction d’Olymel a décidé d’y réduire ses activités.
En effet, elle a décidé d’abolir le quart de travail de soir, décision qui entrera en vigueur à l’expiration du préavis de licenciement si aucune entente n’est conclue et acceptée par les membres du syndicat d’ici le dimanche 29 août prochain à minuit.
Cette décision entraînera la perte de plus de 500 postes et des préavis de cessation d’emploi de quatre mois seront dès lors expédiés aux employés affectés par cette décision.
« Les dirigeants syndicaux doivent reconnaître que leur stratégie a été un échec. En tant qu’employeur responsable, Olymel n’a d’autre choix que de déployer tous les moyens à sa disposition pour réduire les impacts négatifs de cette grève qui dure depuis maintenant quatre mois. […] L’employeur est toujours disposé à faire des réaménagements à l’intérieur des paramètres de l’entente de principe du 14 août dernier, mais ne pourra d’aucune manière revoir les aspects monétaires de cette entente à la hausse sous peine de compromettre la viabilité de l’usine et sa capacité à faire face à la concurrence. Les travailleurs doivent comprendre qu’ils portent déjà l’entière responsabilité de la situation dramatique des porcs en attente et des conséquences imminentes des abattages humanitaires et du gaspillage alimentaire qui s’en suivra. Ils seront désormais également responsables de la suppression de 500 emplois et de ses conséquences sur ces individus, leurs familles et l’économie régionale », a affirmé le 1er vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp.
La direction d’Olymel se dit toujours à la disposition du médiateur spécial Jean Poirier, nommé par le ministre du Travail et de la Solidarité sociale du Québec, Jean Boulet, le 18 août dernier.
Mis au courant de cette décision par l’appel de Beauce Média, Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel, s’est dit peu surpris de cet ultimatum. « Ça a toujours fonctionné comme ça avec eux », dit-il. Quant au médiateur spécial. M. Maurice demeure sceptique pour le moment, car la partie patronale n’est pas ouverte aux négociations à son avis.