« On mérite notre place dans une équipe soignante » – Lédia Maheux

SANTÉ. Lédia Maheux est infirmière auxiliaire au CHSLD de Beauceville. Elle aime travailler avec des personnes âgées et pour rien au monde, elle ne changerait de vocation.

Une infirmière auxiliaire peut sembler parfois travailler dans l’ombre. Pour Mme Maheux, il ne fait aucun doute « On mérite notre place dans une équipe soignante, on fait partie d’un maillon », indique-t-elle lorsque vient le temps de prendre part à une équipe autour d’un patient.

Lédia Maheux a d’abord été préposée et elle a décidé de continuer à étudier pour devenir infirmière auxiliaire parce qu’elle voulait approfondir ses connaissances. Ces deux formations, elle les a suivies au centre de formation professionnelle de Fierbourg, à Charlesbourg. La Beauceronne de Saint-Georges a travaillé dans un CHSLD de Québec durant six ans. Aujourd’hui, elle œuvre pour le CHSLD de Beauceville depuis quatre ans.

Une approche en douceur

« J’aime être près des patients. J’ai une approche axée sur la clientèle. C’est le plus beau métier. Je suis à ma place », indique-t-elle.

Depuis qu’elle est toute petite, elle a toujours aimé aider son prochain et s’entourer de personnes âgées. « Ces personnes m’apprennent beaucoup sur la vie. Ce sont de vraies encyclopédies. Elles ont du vécu. Elles me font grandir », explique-t-elle.

Mme Maheux travaille de nuit. Contrairement à ce qu’on peut croire, l’infirmière auxiliaire n’arrête pas une minute, mais elle prend le temps d’écouter les patients, de leur sourire, de leur donner du temps de qualité à défaut de ne pas pouvoir être en compagnie de chaque personne plus longtemps.

« Ce serait de me mentir si je disais qu’il ne manque pas de personnel, mais ces personnes n’ont pas à écoper de ce manque. Pour ma part, je ne leur fais pas sentir ce manque. Je préfère courir pour répondre à leurs besoins », ajoute-t-elle. « Les personnes âgées méritent d’être traitées aux petits soins. On va tous vieillir un jour, il ne faut pas l’oublier. » Mme Maheux se fait un devoir d’humaniser les soins qu’elle dispense pour avoir une approche tout en douceur.  

Sur le terrain, les infirmières auxiliaires contribuent notamment à l’évaluation de la personne, administrent des médicaments, effectuent des prélèvements sanguins, contribuent à la thérapie intraveineuse et dispensent des soins reliés aux plaies. 

Vers la pleine reconnaissance de la profession

En ce vendredi, l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) souligne la journée de ses professionnelles. Il indique qu’il y a 29 000 infirmières et infirmiers auxiliaires au Québec, dont 1077 dans la région de Chaudière-Appalaches.

L’Ordre désire que le potentiel de ses professionnelles soit mis à contribution dans les équipes soignantes. Il souhaite également que leur rôle soit uniformisé, dans tous les établissements à travers la province, en supprimant notamment les limitations qui empêchent d’optimiser le rôle de chacun et chacune.

« Pour assurer le succès d’une telle réforme du système de santé et augmenter l’efficience de l’organisation, il est important que chaque personne joue pleinement son rôle. C’est le principe de la bonne personne à la bonne place […] Il ne faut plus tarder à le mettre à profit, car cela permettra d’avoir un impact direct sur la qualité des soins », réitère la présidente de l’Ordre, Carole Grant.