« On rayonne par notre drapeau canadien » – Simon Drouin
TÉMOIGNAGE. Au cours de sa carrière, Simon Drouin a participé au nom des Nations unies à une opération de paix en Haïti sur une période de plus de deux ans. Ce pays avait subi un tremblement de terre dévastateur en 2010.
« J’avais besoin d’un nouveau défi dans mon parcours de policier et participer à une mission comme agent de la paix pour les -Nations unies était le summum de ma carrière. J’en étais très fier », explique-t-il.
Sa première mission d’un an a été faite de 2011 à 2012, à Port-de-Paix, où il a agi d’abord comme mentor auprès de l’équipe des enquêtes à caractères sexuels et physiques, et la deuxième mission a été effectuée de 2015 à 2017. Dans les deux cas, il a formé des enquêteurs de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour l’Académie de police haïtienne.
« J’étais là pour observer et former. Je n’avais pas un mandat exécutoire. Je n’étais pas là pour arrêter des individus haïtiens, c’était le rôle des enquêteurs de la PNH », dit-il.
Simon Drouin et son équipe (canadienne, norvégienne et haïtienne), ont mis sur pied une nouvelle unité qui s’occupait uniquement de la lutte contre les crimes à caractères sexuels (ULCS).
« Nous avons démarré l’unité à partir de zéro : du stylo, en passant par l’administration aux enquêtes à la fin. Cette unité existe toujours dans ce pays qui s’est spécialisé dans cette lutte depuis », ajoute-t-il.
Ce qui motivait le policier beauceron était de faire profiter au maximum son expertise, ses habiletés et ses connaissances auprès des enquêteurs. Le fait d’être canadien a été un gros coup de pouce pour lui, puisque le Canada était aimé auprès des -Haïtiens.
« On disait toujours que notre deuxième veste par balle était notre drapeau canadien puisqu’on le portait partout sur nous. On rayonne par notre drapeau partout à travers le monde », mentionne fièrement M. Drouin. « Lorsque tu participes à une opération de paix de l’ONU, tu te dois d’être sérieux et de partir pour de bonnes raisons et non d’y faire n’importe quoi et de salir la réputation canadienne », conclut-il.