Partage au masculin vit une explosion des demandes d’aide

De plus en plus d’hommes ont recours aux services de l’organisme Partage au masculin, présent dans neuf points d’accès en Chaudière-Appalaches dont à Saint-Georges. La demande s’est accrue de 39 % en une année

Le nombre de clients est passé de 523 à 731. L’organisme a défrayé les coûts de 4224 rencontres de suivis individuels en relation d’aide, alors que le total avait été de 3391 en 2015, une augmentation de 25 %. Depuis 2010, le nombre de demandes ainsi que le nombre de rencontres ont plus que doublé chez Partage au masculin. «Les statistiques parlent d’elles-mêmes. C’est un changement de mentalité chez les hommes qui s’observe dans toutes les structures d’âge. Le tiers de notre clientèle est désormais des jeunes de 18-34 ans, un groupe qui habituellement était très difficile à rejoindre», commente le directeur de l’organisme, Guy Dubé.

Pierre Pépin, président de l’organisme depuis 13 ans, se réjouit de ce changement de mentalité. «Cette année, les demandes ont explosé. Que les hommes consultent davantage, et plus tôt quand surviennent des difficultés, a un effet certain en prévention du suicide, ce qui était l’objectif principal mis de l’avant lors de la fondation de Partage au masculin», précise M. Pépin.

Partage au masculin offre aussi des rencontres de groupes pour les hommes vivant la fin de leur couple, un café-discussion mensuel et des ateliers en lien avec la retraite.  Les hommes consultent pour divers motifs tels les problèmes de couple ou séparation, gestion des émotions, difficultés de communication, isolement, être victime de violence conjugale, avoir été agressé sexuellement dans son enfance, etc.

Une pression sur l’organisme

Le directeur de Partage au masculin souligne que ce succès du groupe, repose en partie sur la collaboration avec le Centre intégré de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, les autres partenaires de la région,  son personnel ainsi que sa révision des processus de gestion. «Nous avons adopté nos façons de gérer de sorte que nous avons pu jusqu’ici absorber cette augmentation sans créer de liste d’attente ni ajouter de personnel. Par ailleurs, il est certain qu’un tel taux d’augmentation était impossible à prévoir et que cela met une pression considérable sur les ressources budgétaires de l’organisme», insiste M. Dubé.

Aux dires du directeur général, le personnel de l’organisation ne pourrait suffire à la demande si elle continue de croître ainsi. Soulignons que l’organisme est financé par le Programme de Soutien aux organismes communautaires géré par le ministère de la Santé et des services sociaux et par Centraide.

Pour rejoindre Partage au masculin, téléphonez au 418 228-7682.