Pas facile d’évacuer des personnes déficientes
Procéder à l’évacuation de personnes déficientes, peu importe leur handicap, est une opération complexe pour les services d’incendie surtout lorsque la vie de la personne est en jeu. La presse régionale a été des acteurs de premier plan pour le constater lors d’une simulation tenue au Centre sportif Lacroix-Dutil de Saint-Georges le 1er juin dernier.
Cette activité de sensibilisation a été réalisée dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées par la Ville de Saint-Georges en collaboration avec l’Association pour l’intégration sociale (AIS), l’Association de personnes handicapées de la Chaudière (APCH), le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) et le Centre de réadaptation en déficience physique.
Les journalistes ont donc été appelés à jouer divers rôles : une personne atteinte de surdité, une autre en fauteuil roulant, un adulte avec l’âge mental de cinq ans ainsi qu’un autiste. L’exercice est d’ailleurs très exigeant sur le plan mental et physique pour les pompiers. Ils doivent composer avec un équipement d’une soixantaine de livres, un apport limité en oxygène tout en transportant leur «lance de vie».
«La personne qui a un handicap physique doit être soulevée et transportée à l’extérieur de l’établissement et ce peu importe son poids. Pour la personne qui souffre d’une déficience intellectuelle, il peut arriver que celle-ci refuse d’obtempérer, de bouger, voir même se débattre dans un élan de panique. Les pompiers doivent tout de même l’évacuer, de gré ou de force. Cela peut être brutal», décrit le chef du Service de la Sécurité incendie de Saint-Georges, Sylvain Veilleux, ajoutant que c’est le moindre mal que de périr lors d’un incendie.
Contrairement à la simulation de lundi dernier, l’évacuation de ces gens a parfois lieu dans des conditions extrêmes et des bâtiments en flamme.
Secours adapté
Le motif de cette sensibilisation avait aussi pour but de mousser l’inscription au programme de Secours adapté de la Ville de Saint-Georges. Les personnes à mobilité réduite ainsi que celles présentant divers problèmes de santé mentale ou de déficience physique peuvent s’y inscrire dès maintenant. Ces renseignements confidentiels peuvent sauver des vies.