Paule Rancourt, une vie consacrée au jouet et au plaisir

RÉCOMPENSE. Paule Rancourt, native de Saint-Georges, a été intronisée au Temple de la renommée de l’industrie canadienne du jouet le 16 novembre dernier. Celle qui est aujourd’hui directrice générale de Jouet K.I.D., important importateur et distributeur de jeux et jouets, est devenue la première Québécoise à recevoir cette prestigieuse distinction.

« Quand j’ai commencé dans l’industrie, j’allais dans ces soirées-là. J’étais tellement impressionnée et je ne pensais jamais m’y retrouver alors que c’est un monde majoritairement anglophone. C’était tout de même un rêve pour moi. Lorsque j’ai appris la nouvelle, j’ai eu de la difficulté à y croire. On s’est tellement battu au Québec pour avoir notre place, c’est une belle récompense pour tous mes collègues », mentionne la Beauceronne.

L’industrie canadienne du jouet explique son choix par le leadership incontesté de Mme Rancourt et son impact dans l’industrie. Sa passion et sa réputation ont permis à la Georgienne de gagner le respect des développeurs de jouets en Europe, en Amérique et en Asie. Elle soutient activement des organisations caritatives à travers le pays depuis plusieurs années, contribuant ainsi à offrir des jouets aux enfants défavorisés du Canada.

Instauré en 1995, le Temple de la renommée de l’industrie canadienne du jouet célèbre annuellement les personnalités ayant positivement influencé l’industrie. À ce jour, une cinquantaine de passionnés des jouets ont été honorés au sein de l’institution. Quatre Québécois ont été intronisés dans le passé, mais Mme Rancourt est devenue la première femme du Québec à recevoir cette distinction.

Près de 40 ans d’implication

Sa passion pour les jouets a commencé en 1985 lorsqu’elle a acquis un petit commerce, La Cigogne, au Carrefour Saint-Georges. Le magasin a fermé ses portes en 1992. Mme Rancourt est ensuite déménagée à Québec à l’âge de 30 ans pour commencer son long parcours chez Jouet K.I.D. Elle a occupé différents rôles dans l’entreprise, dont celui de directrice générale depuis 25 ans, consacrant une grande partie de sa carrière au soutien des magasins de jouets indépendants, tant au Québec qu’à travers le Canada.

« Ce n’est pas le jouet en particulier qui m’a interpellé initialement, mais d’avoir mon propre commerce. Comme toute bonne Beauceronne, j’avais la fibre entrepreneuriale. Le jouet est ensuite rapidement devenu une passion et un monde que j’apprécie tellement. Le jouet est devenu ma famille et me garde connecté avec ma jeunesse. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Ce qui existe aujourd’hui a tellement changé par rapport à ce que je vendais dans ma petite boutique en 1985 », mentionne la Georgienne.

« Je suis une femme qui déteste la routine. L’industrie du jouet change pratiquement chaque année, autant les tendances, les modes que le produit en tant que tel. Il n’y a pas de redondance et c’est un domaine qui est en constante évolution. La nouveauté est présente au quotidien. Chaque année, plus de 75 % des produits que l’on a achetés l’année précédente, on doit les renouveler. Je suis déjà à prévoir les achats de Noël 2024 et plusieurs surprises sont à venir. C’est un domaine qui nous garde jeunes », a-t-elle ajouté pour conclure.