Pénurie de main d’œuvre et baisse de garderie en milieu familial

GARDERIES. > Deux autres écueils risquent d’avoir un impact sur le nombre de places disponibles en garderie pour les prochaines années, soit la pénurie d’éducatrices à la petite enfance et la baisse du nombre de services de garde en milieu familial.

Que ce soit à Sainte-Marie, Beauceville ou Saint-Georges, tous les directeurs généraux ont souligné la pénurie actuelle d’éducatrices à la petite enfance, ce qui pourrait nuire au développement de nouvelles places.

« Nous sommes quand même chanceux que le Cégep Beauce-Appalaches donne la formation près de nous. Cela nous permet, par exemple, de recevoir des stagiaires pour qu’ils puissent à la fois nous aider et prendre de l’expérience », indique Nathalie Corneau du CPE Au jardin de Dominique.

Pour Mme Corneau, il est grand temps qu’on revalorise cette profession afin d’attirer plus de jeunes. « Le ministère est supposé lancer une campagne de promotion à cet effet ».

Si le milieu de travail et les conditions générales d’emploi sont intéressants, il faudra sans doute augmenter le salaire horaire. « C’est sûr que le salaire est inférieur à ce qui se gagne pour des techniques similaires dans d’autres domaines », conclut Mme Corneau.

Milieu familial

On a noté au cours des dernières années plusieurs fermetures de garderies en milieu familial, pour toutes sortes de raisons. « Par exemple, des personnes partent à la retraite et il n’y personne pour prendre la relève», souligne Lucie Jacques du CPE Au palais des merveilles.

« Les exigences du gouvernement sont très sévères pour le démarrage d’une telle garderie, ce qui peut rebuter certains. Mais comme il s’agit de la sécurité de nos enfants, ces règles sont nécessaires », indique François Lepage du CPE Lacet de bottine.

Malgré tout, au CPE Au jardin de Dominique, on a quand même réussi à créer une quarantaine de places l’an dernier, ce qui compense un peu pour la perte.