Précarité préoccupante chez le personnel de soutien scolaire
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) s’est arrêtée le 27 avril à Beauceville, dans le cadre d’une consultation provinciale auprès de ses membres. Le syndicat veut connaître leurs priorités en vue de la prochaine ronde de négociations.
En décembre 2021, la FPSS-CSQ s’est entendue rétroactivement avec le gouvernement provincial pour renouveler la convention collective de ses 33 500 membres. Le contrat prendra fin en mars 2023.
« On a obtenu des gains importants, mais ce n’est pas suffisant. Sous le règne libéral et des caquistes, on parle de 1,5 G$ en coupures dans les conditions du personnel. Nous serons satisfaits quand on retrouvera l’équivalent de ce qui a été enlevé », martèle Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
Les membres sont classés dans 81 catégories d’emplois. Les concierges, agents de bureau, surveillants d’élèves et techniciens en loisir font notamment partie de la FPSS-CSQ.
« Le salaire moyen d’un employé de soutien n’est que de 30 000 $ par année et 70 % de nos membres occupent un emploi précaire. Faut-il se surprendre que les centres de services scolaire peinent à retenir le personnel et attirer une relève ? », se questionne M. Provonost.
Concurrence avec le privé
Présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Beauce-Etchemin (SPSS-CSQ), Annie Boily s’explique mal pourquoi le gouvernement n’offre pas plus d’heures aux employés actuels, surtout en pleine pénurie de main-d’œuvre.
« Dans notre région, l’entrepreneuriat est très développé. Nos entreprises offrent des conditions alléchantes pour recruter des employés. On doit être compétitif au même niveau afin de convaincre les travailleurs de s’intéresser au secteur public », mentionne Mme Boily.
Elle cite en exemple la rémunération des ouvriers spécialisés. « On retrouve parmi eux des électriciens, plombiers et menuisiers très compétents qui effectuent des tâches et travaux semblables à leurs collègues du secteur de la construction, sans avoir droit au même salaire. Il est évident que cela génère un sentiment d’injustice », indique Annie Boily.
Pandémie et mobilisation
Selon Mme Boily, le personnel de soutien scolaire a réalisé de vrais miracles durant la pandémie. « Il faut arrêter d’éteindre des feux et que les employés se questionnent à savoir dans quelle école ils travailleront chaque année », dit celle-ci.
La FPSS-CSQ et le SPSS-CSQ entendent mobiliser leurs membres pour envoyer un message clair au gouvernement Legault, particulièrement à la veille des élections provinciales.
Au niveau régional, le SPSS-CSQ représente 2 200 membres répartis en 55 municipalités et sept secteurs (Benoît-Vachon, Veilleux, des Appalaches, des Abénaquis, Saint-François, Sartigan et Bélanger) au sein du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE).