Près de 300 personnes manifestent à Saint-Georges
Alors que les députés et ministres du Parti libéral du Québec sont en caucus, près de 300 travailleurs s’étaient rassemblées dans le stationnement du Centre de congrès le Georgesville pour venir manifester leur mécontentement.
Avec de nombreux slogans, les travailleurs de l’état ont manifesté bruyamment leurs doléances envers le gouvernement Couillard. S’étaient réunis sur place les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), ainsi que d’autres organisations syndicales et communautaires.
Affilié à la CSQ, les membres du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière étaient présents en plus grand nombre, mais les employés du secteur de la santé se sont aussi fait voir et entendre alors que tous les députés et ministres libéraux participaient à un cocktail et un souper en compagnie des maires et dignitaires de la région immédiate.
Steve Dorval du SFPQ a déploré les coupes dans les services publics dans la région, les fermetures de certains services et bureaux satellites de ministères. «Juste dans la centrale syndicale, on est à peu près 1 500 en Chaudière-Appalaches et dans la dernière année, on a perdu 100 employés. Dans la région, c’est un impact majeur. Et pourtant, le gouvernement nous avait dit qu’il y aurait de la création d’emploi», ajoute-t-il devant les manifestants.
Selon lui, le gouvernement traite les employés de l’état avec mépris. «Les travailleurs sont dégoûtés des offres sur la table et s’il le faut, il y aura une grève généralisée au Québec», indique-t-il.
Brigitte Bilodeau du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière affirme aux manifestants que le gouvernement prépare en catimini de gros changements en éducation «alors que ce gouvernement devait être le champion de la transparence».
Elle ajoute que les coupes au niveau des commissions scolaires ont atteint un milliard de dollars depuis 2010 et que des enfants attendent plusieurs mois avant de pouvoir rencontrer un psychologue, un psychoéducateur ou un autre professionnel à l’école. «Les services de soutien et d’éducation spécialisée diminuent d’année en année et on a même plus la marge de manœuvre pour agir en cas de problème en cours d’année», se désole-t-elle.
Selon Mme Bilodeau, le gouvernement nous amène lentement vers le modèle américain où les gens paient moins d’impôts, mais paient cher pour leur éducation et les services de santé.