Rapport financier 2022-2023: un important surplus justifié pour le CSSBE
ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE) présente un surplus de 42,6 M$ pour son année scolaire 2022-2023. L’excédent significatif s’explique par un ajustement comptable positif de 36 M$ demandé par le gouvernement du Québec.
Cette norme sur les Obligations liées à la mise hors service des immobilisations SP 3280 (OMHS) prévoit l’octroi d’une somme au CSSBE pour des travaux de décontamination d’amiante dans ses établissements. Ce montant de 36 M$ représente le coût estimé des frais de démolition et de décontamination selon une étude de caractérisation des immeubles réalisée récemment par une firme externe.
« C’est de l’argent, des provisions, si l’on fait des rénovations concernant l’amiante. Actuellement, il n’y a rien, aucun danger. Il n’y a pas de problème dans nos écoles pour la santé de nos élèves et de notre personnel. Par contre, si l’on doit faire des rénovations, c’est à ce moment qu’il faudra bien sécuriser les lieux », assure le directeur général du CSSBE, Fabien Giguère.
Nonobstant cette nouvelle norme comptable, le CSSBE termine l’année scolaire 2022-2023 avec un surplus de 6,7 M$. Ce montant représente environ 1,5 % du budget annuel de l’organisme. Les dépenses du CSSBE en 2022-2023 se sont élevées à 294,7 M$ comparativement à des revenus de 337,4 M$. En 2021-2022, le CSSBE avait terminé l’année avec un surplus de 1,28 M$. Le budget annuel du CSSBE a augmenté de 65,8 M$ pour l’année 2022-2023.
« On parle de 6 M$, mais je dirais plus que l’on est autour du 4 M$ lorsque l’on enlève les terrains, les intérêts, etc. Est-ce que c’est énorme comparativement aux autres années ? Je pourrais vous dire que oui. C’est quand même assez élevé si l’on se compare aux dernières années. On se situait toujours en bas du 1 %. L’an dernier, on était à 0,5 % », mentionne M. Giguère.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’excédent généré l’année dernière selon Patrick Beaudoin, directeur du Service des finances du CSSBE. Outre la nouvelle norme sur les OMSH, ces augmentations sont principalement dues à la hausse de la clientèle, à la variation des intérêts, aux discussions concernant le transport scolaire ainsi qu’aux mesures dédiées et protégées du gouvernement.
Le directeur général ajoute que les écoles et les centres n’ont pas utilisé l’ensemble de l’argent disponible à l’embauche de personnel dû à la difficulté de recrutement. « Ce n’est pas que l’on n’a pas donné de services. Les services ont été rendus. On n’a pas dit non à rien, mais c’est par manque de personnel ou de remplaçants que l’on n’a pas réussi à donner parfois », conclut-il.
La directrice du Service des ressources matérielles Bianca Doyon est entourée de Patrick Beaudoin et Fabien Giguère.