Saint-Georges remet en doute sa 59e place au Québec
Saint-Georges occupe la 59e position d’un palmarès des 100 plus grandes municipalités du Québec concernant la réglementation imposée aux entreprises du territoire. Le maire de la Ville, Claude Morin, questionne la méthodologie de l’étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoilée le 21 janvier dans le cadre de la Semaine de sensibilisation à la paperasserie.
Ce rapport s’appuie sur un indice qui couvre trois grandes catégories, l’accès à l’information, la qualité de l’information et le cadre réglementaire en vigueur (nombre de permis, coût, délais, etc.). La FCEI a classé les 100 plus grandes villes du Québec en fonction des contraintes qu’elles imposent ainsi que de leurs atouts et de leurs faiblesses en matière de réglementation. Saint-Georges a obtenu la note de 34,5 %, ce qui est insensé aux yeux du maire Morin. «Je n’accorde aucune crédibilité à cette étude», s’est contenté de dire le politicien après avoir lu et analysé l’étude.
Les deux villes limitrophes, Thetford Mines (65 %) et Sainte-Marie (58 %) ont terminé respectivement au troisième et au huitième rangs de ce classement. Lévis se situe derrière Saint-Georges au 71e rang avec une note de 32,5 %.
Un site Web déficient!
La Ville de Saint-Georges a perdu de nombreux points au niveau de l’accessibilité à l’information sur le Web. La municipalité a obtenu une note de 3 sur 30. Lancé en janvier 2015, le site Internet de Saint-Georges ne serait pas adapté pour la clientèle d’affaires d’après l’étude de la FCEI. De plus, la municipalité n’est pas inscrite au service PerLE qui répertorie les permis et les licences nécessaires pour exploiter une entreprise. Quant aux deux autres catégories portant sur la qualité de l’information et le cadre réglementaire en vigueur, la métropole beauceronne figure près de la moyenne provinciale.
Bastien Lapierre, commissaire industriel au CEB, remet lui aussi en doute la méthodologie de ce rapport basé sur cet indice notamment. Il doute que le chercheur ait mis les pieds à Saint-Georges. Selon lui, Saint-Georges se démarque par la présence des agents de développement socioéconomique sur le terrain et l’accompagnement personnalisé des entrepreneurs par ceux-ci.
«La réalité en Beauce, c’est que les gens ne vont pas sur le Web pour des informations, ils recherchent le contact humain. Il s’agit de notre force et cela va toujours le rester», conclut ce dernier.