Saint-Georges veut sa part du gâteau

POLITIQUES. Le 21 mars prochain, le gouvernement provincial déposera son nouveau budget et la ville de Saint-Georges espère avoir sa part du gâteau.

C’est ce qu’a indiqué le maire, Claude Morin lors du conseil de ville de Saint-Georges. Il a soulevé trois secteurs de l’économie où il espère recevoir des montants. L’un de ceux-ci serait la réception d’une somme équivalente à un point de pourcentage de la taxe de vente du Québec (TVQ), un peu comme la taxe sur l’essence.

« Cela fait des années que nous parlons d’un retour d’un point de la TVQ. Le gouvernement Legault état en accord aux dernières assises, mais rien ne se fait. Nous voulons que ce retour devienne une loi et qu’il soit légiféré pour ne pas nous battre à chaque année pour y avoir droit », dit-il.

Selon des estimations de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) fondées sur les paramètres actuels du Partenariat 2020-2024, Saint-Georges recevrait près de 1,7 M$ en 2024. Précisons qu’en 2022, elle a reçu environ 425 000 $ et devrait obtenir 526 000 $ en 2023 selon des données du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation qui ont été transmises par l’UMQ.

De plus, le Programme d’aide financière pour les infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS) a permis à des villes d’en bénéficier pour un montant maximum de 20 M$, mais Saint-Georges n’avait pas été retenue.

Selon le maire, des promesses auraient été faites aux dernières élections pour remettre sur pied un programme semblable, mais pour un montant total de 10 M$. « Nous voulons l’équivalent de ce programme, mais augmenter le plafond à 20 M$ car pour bâtir des infrastructures, ce montant n’est pas suffisant », explique M. Morin.

Enfin, celui-ci espère aussi recevoir une subvention du Programme d’habitation abordable du Québec (PHAQ) pour construire des logements. « Nous sommes à 0,3 % en matière de logement », indique le maire de Saint-Georges en parlant du taux d’inoccupation. « Il y a 40 infirmières africaines qui s’en viennent avec leur mari et leurs enfants. Il faut bien les accueillir. Elles viennent ici pour nous aider. »

Projet Triom : appel à une volonté politique

Le 13 mars, les élus municipaux ont réitéré leur appui au projet Triom, un procédé pilote de tri de matières organiques, qui a pour but de remplacer le bac brun. Le maire demande haut et fort un appui politique à ce projet.

« Sur le plan politique provincial, il faut que ce projet bouge. Tout le monde est en accord avec ce procédé, mais rien n’avance. Le projet fonctionne », ajoute M. Morin.

Selon le maire, un site d’enfouissement dure cinq ans  et coùte 1,5 M$ à la municipalité. Si le procédé développé par Viridis fonctionne, il récupèrera jusqu’à 70 % des matières organiques qui ne seront plus acheminées sur un site d’enfouissement selon l’entreprise.

« Le site d’enfouissement pourrait durer jusqu’à 20 ans. On vient alors de réduire par quatre les dépenses », dit le maire qui est convaincu de la réussite de ce procédé.