Aller jusqu’au Madagascar pour trouver des préposés aux bénéficiaires

Gestionnaire au Manoir du Quartier à Saint-Georges, Peggy Poulin compose avec le manque de main-d’œuvre sur une base régulière.

À lire aussi : Des aînés pénalisés par l’État… parce qu’ils veulent travailler !

Ayant besoin d’une solution dans l’immédiat pour différents postes à pourvoir, Peggy Poulin est allée jusqu’au Madagascar afin de recruter trois préposés aux bénéficiaires pour des quarts de nuit.

«Nous avons collaboré avec une firme spécialisée dans le recrutement international. J’ai apprécié l’expérience et nous pourrions la refaire. Les contrats sont signés avec les trois employés. Le délai est de six à huit mois pour régler la paperasse administrative en immigration», dit Mme Poulin.

Elle ajoute que le Manoir du Quartier emploie déjà des personnes aux différentes nationalités, comme l’Haïti, le Cameroun et les Philippines.

«Afin de favoriser l’intégration auprès des résidents, l’employé présente une conférence sur son pays. On prépare également une dégustation avec des mets typiques», précise Peggy Poulin.

Peggy Poulin croit en l’immigration pour pourvoir des postes.

Pour le Manoir du Quartier, l’immigration est un moyen pratique et inévitable pour répondre à la pénurie de personnel.

«Ça nous prend du personnel sur tous les quarts de travail. Nous sommes une business qui ne ferme jamais et la clientèle s’agrandit», rappelle Mme Poulin.

Oreille attentive

Concernant les témoignages de Jacques Duquette et Thérèse Rodrigue, elle comprend parfaitement leurs doléances.

«Quand Thérèse avait dit qu’elle partirait en janvier, on a annoncé son poste dès septembre. Nous n’avons trouvé personne et elle est restée. Quand nous avons de bons employés, on veut les garder. On cherche des solutions pour la rétention de notre personnel», confirme celle-ci.

Peggy Poulin a rencontré l’équipe de Samuel Poulin, député de Beauce-Sud, pour expliquer cette problématique touchant son entreprise et d’autres résidences pour aînés.

«J’en ai aussi parlé à François Legault lors d’une de ses visites en Beauce. Il y avait une belle ouverture. Des projets-pilotes pourraient être adoptés pour moins pénaliser les gens plus âgés qui restent en emploi», mentionne-t-elle.