Sous les ailes de Cabri: passionnés par les oiseaux exotiques
Établis à Saint-Cyprien depuis près de trois ans, Brigitte Nadeau et Jean-Marco Audy ont une passion sans bornes pour les oiseaux exotiques.
En 2001, alors qu’ils résidaient à Cookshire, en Estrie, le couple fondait Sous l’aile de Cabri, refuge abritant des oiseaux exotiques de toutes sortes, que leurs propriétaires ne pouvaient ou ne voulaient plus garder.
Depuis son arrivée dans le rang Ste-Marie-Est, le couple a maintenu ses opérations, en plus d’offrir un service de pension adapté aux besoins des propriétaires d’oiseaux qui doivent s’absenter de la maison pour des vacances, une période de convalescence ou autres.
«Nous venons en aide aux gens et aux animaux, afin d’éviter le plus possible les abandons. On s’adapte aux besoins des propriétaires de ces oiseaux pour qui nous représentons la seule solution qui leur reste, ou qui ont besoin d’une pause», indique Mme Nadeau qui abrite toutes sortes d’oiseaux exotiques tels que perruches, perroquets, aras, pinsons, tourterelles, conures, gris d’Afrique et autres.
«Les gens nous apportent leurs oiseaux parce qu’ils n’ont plus de place chez eux ou ne peuvent plus s’en occuper», poursuit la fondatrice.
Plus d’espace
Le couple a décidé de s’établir dans les Etchemins il y a trois ans car il avait besoin de plus d’espace afin de poursuivre ses activités. À Cookshire, la trop grande proximité de leurs voisins représentait un frein à leur développement. «On ne se cachera pas que des oiseaux comme ceux que nous hébergeons, ça peut être bruyant assez souvent, surtout quand tu vis dans un quartier résidentiel», signale Mme Nadeau avec un certain amusement.
Lors de leur arrivée dans la région, le couple recevait une trentaine d’oiseaux dans leur résidence qui sert de refuge. Aujourd’hui, ils en hébergent près de 80, que ce soit de façon permanente ou en pension, pour des périodes de temps plus ou moins limitées.
Pour le moment, leur maison est remplie de cages, et ce, à tous les étages. Au deuxième, une chambre et une garde-robe ont été transformées en voilières. Une aire du solarium, fermée par des rideaux, a aussi été aménagée afin de permettre à plusieurs de ces oiseaux d’y voler en liberté chaque jour.
En 2018, le couple souhaite ériger un nouveau bâtiment, attenant à leur résidence, qui serait plus facile d’accès pour le public et offrirait un environnement plus adéquat aux oiseaux. Ce nouveau sanctuaire permettrait la mise en place d’activités similaires aux visites à la ferme.
Les intéressés peuvent d’ailleurs se rendre sur place de midi à 17h tous les jours, sauf exception, en plus de suivre les activités de l’entreprise sur son site Internet et ses deux pages Facebook.
Dans un avenir rapproché, Mme Nadeau et M. Audy souhaitent organiser des sorties éducatives à l’intention des écoles primaires et des CPE de la région. «Plus les enfants commencent tôt à côtoyer les oiseaux, plus il est facile de leur inculquer l’importance de bien les connaître et les respecter», précisent-ils.
Pour aider à financer ce service, les propriétaires comptent surtout sur les revenus de pension, les dons du public et des propriétaires d’oiseaux qui profitent de leurs services, ainsi que des dons versés par les personnes qui viennent visiter leurs installations.
Informer et sensibiliser
Brigitte Nadeau et Jean-Marco Audy se font un point d’honneur de bien informer les futurs propriétaires d’oiseaux exotiques avant leur achat. «On aide les gens à choisir l’oiseau qui leur convient le mieux. Tu peux avoir un coup de cœur pour une espèce plus qu’une autre, mais cela ne veut pas dire que ça va convenir. Bien souvent, les gens ne savent pas dans quoi ils s’embarquent, alors on peut les aider à choisir.»
À cet égard, Mme Nadeau rappelle qu’un oiseau ne s’élève pas comme un chat ou un chien. «C’est un animal très intelligent et ça ne donne pas sa confiance comme cela, au premier venu. C’est encore plus dur quand l’oiseau a été abandonné auparavant. Pour lui, c’est une coupure à chaque fois.»
Selon elle, plusieurs éleveurs d’oiseaux exotiques ne donnent pas toute l’information aux acheteurs, car ils ne cherchent qu’à vendre des oiseaux. «On s’en vient avec le même problème qu’avec les usines à chats et chiens. Il y en a qui font ça consciencieusement, mais il n’y a pas de lois qui régissent ces élevages et ça peut créer bien des problèmes de comportement chez ces oiseaux», indique-t-elle en ajoutant que le gouvernement n’aura d’autre choix que de légiférer un jour.