Surpopulation de truites dans la Chaudière
Les nombreux ensemencements de poissons dans la rivière Chaudière au cours des dernières années ont eu un effet bœuf sur la population de truites.
Fait plutôt rarissime, il semble que la rivière Chaudière ait atteint sa pleine capacité et ne serait plus capable d’absorber plus de truites dans ses antres. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs jonglerait même avec l’idée de permettre la pêche à la truite à l’année dans la Chaudière.
Nous avons rejoint Colin Fisher, biologiste à ce même ministère, qui nous a fait savoir que ce phénomène a pris énormément d’ampleur. «Les nombreux festivals de pêche, qui nécessitent tous des ensemencements importants, sont à l’origine de la prolifération de l’espèce. Même si nous surveillons la Chaudière de près, nous avons perdu le contrôle. Il faut savoir que la truite est une espèce qui se reproduit rapidement et que la Chaudière compte peu de prédateurs», nous a-t-il expliqué.
Afin de résoudre la situation, M. Fisher compte bien sûr sur l’aide des pêcheurs, mais aussi d’organismes comme la SPA Beauce-Etchemin. «Nous avons débloqué des fonds pour doter la SPA d’un grand bassin pouvant accueillir les truites. Nous allons déployer de nombreux filets dans la Chaudière afin de capturer le plus de truites possible et les transporter dans le bassin de la SPA. Nous pourrons par la suite en éparpiller un peu partout sur le territoire du Québec afin que la pêche soit plus agréable car les pêcheurs seraient à peu près assurés d’en attraper. Des truites seront aussi mises en adoption comme c’est le cas actuellement pour les chats ou les chiens. Ça peut bien faire dans un aquarium», dit-il.
Le biologiste nous a enfin fait savoir que son ministère est en train d’élaborer une vaste étude pour mieux comprendre le phénomène qui est unique à la Beauce. «C’est la première fois qu’on assiste à un tel phénomène. Nous avons même contacté des spécialistes un peu partout dans le monde et ils n’ont jamais vécu pareille situation. Nous n’avons pu contacter le meilleur spécialiste en cette matière car il se trouvait en voyage de pêche en haute mer. Nous devrions avoir des nouvelles de ce dernier cette semaine», conclut M. Fisher.
Et à propos, quelle date sommes-nous aujourd’hui ?