Transport à une deuxième adresse : les parents ont payé trop cher

Le coût pour le transport scolaire à une deuxième adresse fixé à 250 $ par la Commission scolaire de la Beauce Etchemin (CSBE), qui a semé la grogne chez certains parents, a été abaissé à 180 $ par an.

Le 27 septembre dernier, les commissaires ont été informés par le directeur du service des ressources informationnelles et organisationnelles de la CSBE, Jérôme L’Heureux, qu’il y avait un surplus de 32 000 $ dans l’enveloppe du transport scolaire à une deuxième adresse.

Même si le conseil des commissaires a voulu, lors de la prise de décision au printemps dernier, que ce service supplémentaire offert soit entièrement autofinancé, la CSBE ne doit pas faire d’argent avec celui-ci a indiqué le président, Charles-Henri Lecours. Un vote a été tenu afin que le surplus accumulé soit remboursé aux parents. «Nous allons revoir dès maintenant la grille tarifaire», ajoute M. Lecours. Pour l’année 2016-2017 et pour l’année prochaine, 2017-2018, le coût pour un transport à une deuxième adresse a été fixé à 180 $ plutôt que 250 $. Quant aux élèves qui résident dans la zone de marche, mais dont les parents préfèrent qu’ils utilisent le transport scolaire, le prix a été abaissé à 125 $ plutôt que 250 $. Les coûts pour les élèves inscrits dans un programme de concentration restent les mêmes.

«Le retour d’argent aux parents leur sera remboursé d’ici le 15 novembre», a ajouté le conseiller en communication, Jacques Légaré.

Décision aberrante

Stéphane Mathieu, membre de l’Association des familles monoparentales et recomposées de la Chaudière qui avait contesté la facturation pour le transport d’élèves à une deuxième adresse, considère tout de même la décision de faire payer les parents séparés pour un service qu’il juge essentiel, comme aberrante. «Je comprends que pour un transport chez une grand-mère ou à un autre endroit, payer est nécessaire. Mais pour les familles monoparentales, il s’agit d’un service de base qui doit être inclus. Les parents sont inquiets. Pour une femme monoparentale avec deux enfants, ça fait un méchant trou dans le budget en début d’année, même si le tarif a été réduit», estime le citoyen.

«En Beauce, on se fait tout le temps surtaxer et personne ne réagit aux décisions politiques. Les commissaires auraient pu aller refaire leurs devoirs et couper ailleurs et je pense que ça n’a pas été fait. […] Il faut faire réagir le monde, arrêter de gober tout et soulever un débat», conclut-il.