Travailler à créer un milieu de vie agréable et dynamique
Des municipalités en Beauce ont travaillé d’arrache-pied pour conserver et même augmenter leur population.
De 2011 à 2016, Saint-Bernard est la municipalité ayant connu la plus forte croissance en Nouvelle-Beauce. Elle compte 2321 résidents, en hausse de 14,8 %.
Selon le maire André Gagnon, cette situation s’explique notamment par une offre bonifiée de terrains résidentiels à travers un mode de gestion particulier.
«La municipalité gère elle-même le développement résidentiel et industriel, ce qui lui permet d’être très compétitive au niveau du prix des terrains», explique-t-il.
André Gagnon rappelle que l’amélioration des infrastructures, surtout au niveau des loisirs, est un facteur-clé pour attirer les jeunes familles et même les retraités.
«On a fait bâtir un boulodrome, en plus d’aménager une piste de pump track, une patinoire de dekhockey, un skate parc et bien d’autres choses. On a aussi fait appel aux services de l’organisme Vivre en Ville pour nous aider à maximiser et harmoniser notre périmètre urbain», d’énumérer celui-ci.
Position centrale
En 2016, 1594 résidents vivaient à Notre-Dame-des-Pins. Sur dix ans, la population a grandi de 45 %.
Le maire Pierre Bégin admet que la position géographique de la municipalité est un atout considérable. «On est près de Saint-Georges avec un accès à l’autoroute et à plusieurs services. En misant-là-dessus, nous avons réussi à ajouter des services, y compris l’agrandissement de notre école», dit-il.
Ce dernier précise que le conseil municipal avait une vision claire par rapport au développement résidentiel. La municipalité offrait entre autres 1500 $ aux propriétaires pour la construction de chaque nouvelle résidence. Les phases de construction incluaient des résidences unifamiliales, des jumelés et même des condos.
Aussi préfet de la MRC Beauce-Sartigan, il conçoit que les municipalités plus éloignées de Saint-Georges doivent user d’imagination pour attirer de nouveaux résidents.
Pierre Bégin cite en exemple la soirée d’information pour contrer la dévitalisation en Haute-Beauce tenue le 9 février à La Guadeloupe. «Le changement de vocation de l’aréna de Saint-Honoré en club de curling régional est aussi une bonne idée», pense-t-il.
Mieux se vendre
Maire de Beauceville et préfet de la MRC Robert-Cliche, Luc Provençal soutient que la MRC est désavantagé par son positionnement et par une moyenne d’âge plus élevé que le nord et le sud de la Beauce.
«Pourtant, il y a des emplois chez nous et on fait du développement résidentiel. À Beauceville, on a un programme d’éducation international à notre polyvalente, en plus d’une école privée», rappelle-t-il.
Selon lui, la clé sera de mieux vendre la MRC à court terme. «On devra se positionner pour mieux se faire connaître. Saint-Joseph a bien réussi avec son projet résidentiel (Développement du Vallon). Nous devrons saisir toutes les opportunités», conclut-il.
* Avec la collaboration de Mizaël Bilodeau
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