Un adolescent en rémission d’un cancer construit son propre poulailler mobile

Un adolescent de Saint-Georges a construit un poulailler mobile avec l’aide de son père et de la fondation Make a Wish Rêves d’enfants alors qu’il était en rémission d’un lymphome hodgkinien.
Avant même de recevoir le diagnostic de la maladie, Justin Roy songeait à construire un poulailler. En fait, il en possédait déjà un petit fait à partir de la cabane en bois que son père lui avait fabriqué quand il était enfant. « Mon projet de cet été était de l’agrandir et de vendre des œufs », indique-t-il.
Quand il a appris qu’il avait droit aux services de la Fondation, son objectif a pris plus d’ampleur et il a fait une demande pour réaliser son rêve. « J’avais beaucoup de temps pour moi dans mon lit à l’hôpital. J’ai donc imaginé la manière que je voulais le faire et aussi comment éviter les problèmes que nous avons eus avec le premier poulailler. Cela a été une sorte de motivation pendant mes traitements », explique-t-il.
L’adolescent a donc fait sa demande à la Fondation qui a accepté avec enthousiasme. « Sans leur aide, nous n’aurions jamais pu faire un projet de cette ampleur », affirme M. Roy, qui souligne l’aide apportée par la quincaillerie BMR et de Métal Sartigan.
Construit à partir d’une remorque
Ils se sont servis d’une remorque qui servait à transporter de petites balles de foin sur la ferme familiale. Ils y ont rajouté des murs, des fenêtres et un toit. Tout a été conçu pour favoriser le bien-être des poules et faciliter le récurage.
Des panneaux solaires ont été ajoutés sur le toit pour l’alimenter en électricité. «Je voulais que ce soit le plus écologique possible», soutient-il.
On retrouve déjà une douzaine de poules à l’intérieur et leur nombre devrait augmenter jusqu’à 20 ou 25. « J’en possédais déjà six. Beaucoup de gens en ont acheté cet été, mais ceux qui restent en ville n’ont pas nécessairement l’espace pour les garder cet hiver. J’ai donc décidé de les garder pour eux cet hiver », lance-t-il.
De plus, il prévoit également avoir une vingtaine de poulets élevés pour leur viande.
Une prise en charge rapide
Justin Roy a reçu son diagnostic tout juste avant le début du confinement, en mars dernier. Rapidement, il a été pris en charge par le Centre hospitalier de l’Université Laval. « J’ai reçu mon diagnostic officiel le vendredi et dès le lundi suivant, je commençais mes traitements de chimiothérapie », raconte Justin.
Ce dernier a pris cette épreuve comme un défi supplémentaire que la vie lui envoyait. « Dès le début, je me suis dit que c’était un défi comme un autre et que ce n’était pas cela qui allait m’avoir, que je n’en mourrai pas », affirme-t-il.
Ce qu’il a trouvé le plus dur pendant ses traitements est le fait de ne plus pouvoir faire de sport ni de s’entraîner. « On m’avait inséré un tuyau dans une veine de mon biceps qui se rendait jusque dans mon cœur pour m’injecter la chimiothérapie. Je jouais au basketball, mais le simple fait de lancer était extrêmement désagréable », mentionne-t-il.
Celui-ci a continué de suivre ses cours à distance. « J’écoutais mes professeurs en ligne, dans mon lit d’hôpital », ajoute celui qui étudie à l’école Jésus-Marie à Beauceville
Justin a aussi reçu 14 traitements de radiothérapie en l’espace de trois semaines. Ceux-ci se sont très bien déroulés. « Je n’ai eu aucun effet secondaire », assure-t-il.
Le jeune homme est maintenant en rémission. « J’ai repris ma vie comme avant », conclut celui qui doit tout de même faire un suivi avec les médecins.