Un chantier qui sème la grogne

Les travaux de construction du nouveau complexe multisport sèment la grogne parmi certains citoyens demeurant à proximité du chantier.

C’est le cas de Charles Bouffard, dont la résidence est située tout juste en face, sur la 119e Rue. « Mon été à Saint-Georges, c’est un gros zéro jusqu’à présent », lance-t-il lorsque rencontré le 3 août.

« Ça m’empêche de vivre. Je ne peux plus profiter de l’extérieur ni ouvrir mes fenêtres », ajoute M. Bouffard en spécifiant ne pas être contre le projet en tant que tel, mais contre la façon dont le chantier est mené.

Le principal problème identifié par le résident est l’émanation de poussière. « J’ai commencé à tousser durant les travaux. Durant les vacances de la construction, quand le chantier était fermé, je ne toussais plus, mais depuis que les travaux ont recommencé, ma toux est revenue », soutient-il.

C’est sans compter la poussière qui s’accumule sur le sol, les plantes et les résidences. M. Bouffard a tenté de nettoyer ses biens à quelques reprises, mais il a abandonné en constatant que c’était toujours à recommencer.

M. Bouffard affirme avoir la formation de surveillance de chantier. Il reproche notamment au constructeur de ne pas mettre en place des mesures pour diminuer l’émanation de poussière.

« Ils devraient répandre une solution d’eau et de chlorure de sodium pour empêcher la poussière de se propager dans le vent et ils devraient y avoir des murs d’eau pour les camions », indique-t-il en ajoutant qu’un camion était passé le 4 août pour nettoyer la 119e Rue, mais que la situation était revenue à ce qu’elle était avant durant la journée.

M. Bouffard a contacté le ministère de l’Environnement et celui de la Santé et des Services sociaux. Le citoyen mentionne qu’on lui a alors dit que c’était du ressort de la ville de faire appliquer ses règlements. Il a aussi appelé à la Ville de Saint-Georges.

Réponse de la Ville

Le directeur général de celle-ci, Claude Poulin, confirme avoir reçu une plainte d’un citoyen. « Nous avons un règlement concernant le travail bruyant la nuit et nous avons fait les démarches pour nous assurer que les travaux ne commencent pas avant 7h », a-t-il indiqué.

Toutefois, Saint-Georges ne dispose pas d’un règlement pour diminuer l’émanation de poussière. « C’est sûr qu’un chantier de cette ampleur dérange, mais nous n’avons pas de règlement pour empêcher les désagréments d’un chantier », a ajouté M. Poulin.

Le journal a tenté de rejoindre le Centre de service scolaires de la Beauce-Etchemin, qui est le maître d’œuvre du chantier, mais la personne responsable du dossier était en vacances. Un suivi sera fait dès son retour.

Le financement provenant de Québec, le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, a aussi été appelé à commenter la situation. Sa conseillère politique, Stéphanie Toulouse a indiqué par courriel qu’aucun citoyen n’a contacté le bureau du député à ce sujet.

« Nous ferons les vérifications nécessaires auprès de l’entrepreneur et des différents intervenants qui sont impliqués dans la construction de cette importante réalisation », a-t-elle mentionné.