Un couple survit à deux drames en fêtant ses noces de diamant

La vie de Jean-Louis Daigle et Doris Turcotte a basculé le printemps dernier alors que le couple célébrait ses 60 ans de mariage.

Jean-Louis et Doris vivent à la Résidence l’Oiseau Bleu à Saint-Georges. Le 30 mai, une fête a été organisée à cet endroit pour souligner les noces de diamant du couple. L’abbé Denis Grondin a procédé à la bénédiction de leur union.

«Vers 15h, mon père a remercié les gens qui s’étaient déplacés et les enfants pour avoir préparé la fête. On se disait qu’il devait sentir sa mort, car ce n’était pas dans ses habitudes d’être émotif comme ça», mentionne Rock Daigle, fils de Jean-Louis et Doris.

Malheureusement, cette boutade s’est avérée bien réelle. Vers 15h25, en se rendant à une salle de bain près de la fête, Jean-Louis Daigle s’est écroulé au sol. Rock Daigle lui a administré les premiers soins en attendant l’arrivée des ambulanciers.

«En branchant le défibrillateur, on voyait qu’il était en arrêt cardiaque. Même si je connaissais la réanimation, je ne pensais jamais être un enfant qui tenterait de sauver un de ses parents», d’ajouter Rock Daigle.

Miraculé

Jean-Louis Daigle avait déjà subi cinq pontages par le passé pour redonner de la force à son cœur. Cette fois, le choc a été tellement important que les médecins à l’hôpital de Saint-Georges estimaient à seulement 5 % la chance que celui-ci retrouve une vie normale.

«Il pouvait être paralysé, en fauteuil roulant, ne plus parler ou être légume. L’abbé Grondin était venu le soir même pour lui donner les derniers sacrements alors qu’il l’avait rencontré quelques heures plus tôt», de dire Rock Daigle.

Véritable combattant, Jean-Louis Daigle a déjoué les pronostics médicaux en sortant de l’hôpital sur ses deux jambes cinq jours plus tard. «C’est un vrai miracle qu’il n’ait conservé aucune séquelle grave. Les médecins l’appelaient le miraculé quand il a quitté l’hôpital», se rappelle Rock Daigle.

Deuxième imprévu

À la suite de cet accident, Jean-Louis n’a conservé aucun souvenir de ce qui s’est passé le 30 mai. C’est pourquoi un livre de photos a été créé afin qu’il garde des mémoires de cette journée et de son mariage en 1955. L’album contient également des images de leur second voyage de noces réalisé quelques semaines plus tard à Sainte-Anne-de-Beaupré et aux chutes Montmorency, soit au même endroit que le premier.

Toutefois, ce voyage n’a failli jamais exister. Quatre jours après le retour de Jean-Louis à l’Oiseau Bleu, Doris s’est blessé gravement à la tête après une chute. Elle est restée trois semaines à l’hôpital, mais a réussi à s’en sortir indemne.

«Pendant sa convalescence, on a même été capable de la sortir de l’hôpital afin qu’elle assiste à un dîner spécial célébrant tous les jubilaires à l’Oiseau Bleu», stipule Rock Daigle.