Un Georgien se dit victime d’une erreur médicale

Un homme de Saint-Georges, Gabriel Tremblay, 23 ans, estime avoir reçu un diagnostic erroné à l’urgence de l’hôpital de Saint-Georges. Il déplore la mauvaise qualité des soins qui lui ont été prodigués, car ceux-ci auraient aggravé sa condition.

Alors qu’il faisait à manger le 20 décembre dernier, Gabriel Tremblay, s’est coupé l’auriculaire de la main droite. Il n’arrivait plus à plier son petit doigt. Après avoir attendu sept heures à l’urgence, une urgentologue a examiné son doigt.

M. Tremblay explique que le médecin lui a répondu que le tendon ne pouvait avoir été sectionné puisqu’elle ne le voyait pas dans la plaie. «Elle pliait mon doigt et il revenait raide. Elle m’a dit que c’était le choc et que ça reviendrait en quelques jours. Mais un tendon, ça se rétracte, il me semble, s’il est sectionné». Son doigt a été recousu et il a reçu une prescription afin de faire enlever les points de suture sept jours plus tard.

Pendant les trois jours suivants, Gabriel Tremblay essaye régulièrement de plier son doigt, mais sans succès. Le 23 décembre, il accompagne sa conjointe à un rendez-vous médical au CLSC de Lac-Etchemin. Il en profite pour demander son opinion au médecin. «Il m’a examiné, a plié mon doigt et tout de suite en cinq secondes, il m’a dit que mon tendon était sectionné», indique M. Tremblay.

Le médecin a donc communiqué avec plusieurs orthopédistes qui lui ont tous indiqué qu’il s’agissait d’un cas de chirurgie plastique. Afin de rencontrer le spécialiste, la demande doit être faite par l’hôpital de Saint-Georges.

Pas de plâtre

Avec un diagnostic écrit, une déchirure du tendon fléchisseur du cinquième doigt de la main droite, Gabriel Tremblay communique avec l’hôpital et finit par parler avec le coordonnateur à qui il remet le document. Le lendemain, le coordonnateur l’informe qu’il ne peut rien faire. M. Tremblay doit avoir un diagnostic d’un médecin de l’hôpital de Saint-Georges pour être dirigé au spécialiste à l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Il patiente de nouveau à l’urgence, le 26 décembre pendant six heures, afin d’obtenir le même diagnostic. Le médecin de l’urgence communique alors avec le chirurgien plastique. Ne pouvant opérer M. Tremblay avant le 29 décembre, le chirurgien aurait demandé à l’urgentologue d’immobiliser les cinq doigts de la main dans un plâtre. «Ils m’ont mis une attelle pour le petit doigt, mais ne m’ont pas dit de ne pas plier les autres doigts, mentionne Gabriel Tremblay. Le chirurgien quand il m’a vu le 29 décembre était en maudit parce que ce n’était pas ce qu’il avait demandé qui soit fait. Il m’a expliqué que pour un tendon sectionné, il ne faut pas plier le doigt ni les autres parce que le tendon se rétracte des deux côtés et que l’opération après est plus grosse, plus longue, plus compliquée».

En plus de devoir faire de la physiothérapie chaque semaine et de ne pouvoir reprendre son travail d’opérateur de machineries industrielles pour les trois prochains mois, Gabriel Tremblay n’est peut-être pas au bout de ses peines. «J’ai peut-être des complications; alors j’ai un rendez-vous la semaine prochaine à Lévis avec le chirurgien. Le tendon pourrait avoir lâché parce que mon doigt est redevenu raide. Alors ça se peut que j’aie une greffe de tendon et ça, ça va prendre six mois à guérir», ajoute-t-il démoralisé. M. Tremblay a fait une plainte auprès du personnel de l’hôpital qui en a accusé la réception.

La porte-parole du CISSS-CA, Mireille Gaudreault, a indiqué que l’organisation ne commente pas de situation clinique pour des questions de confidentialités.