Un organisme veut préserver la biodiversité du fleuve Saint-Jean

L’organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean (OBVFSJ) fait actuellement un suivi des espèces de poissons nouvellement présentes sur ce territoire. Il fait appel à la population pour maintenir la biodiversité de ce cours d’eau qui prend sa source à Saint-Zacharie.

L’organisme souhaite ainsi préserver l’habitat de nombreuses espèces de poissons dont l’omble de fontaine et la perchaude qui sont indigènes au bassin versant du fleuve Saint-Jean. Ce cours d’eau coule du Petit lac Saint-Jean vers la rivière Saint-Jean-Sud-Ouest à Saint-Zacharie puis vers le fleuve Saint-Jean qui traverse le Maine et le Nouveau-Brunswick.

D’autres espèces introduites par l’homme peuvent avoir un impact important sur l’habitat de ceux-ci prévient, Antony Deschênes-Bellavance de l’OBVFSJ. «Le maskinongé, le brochet et l’achigan à petite bouche sont des espèces menaçantes qui ne sont pas indigènes qui causent beaucoup de problèmes dans nos cours d’eau. Le maskinongé et le brochet sont souvent considérés comme des requins d’eau douce parce qu’ils mangent tout sur leur passage, dont les frayères. La pêche, nous voulons que ça demeure touristique», lance le technicien en protection de l’environnement.

D’après la loi sur les pêches, il est interdit d’introduire dans un plan d’eau toute espèce aquatique qui n’est pas indigène au milieu. «Nous voulons conscientiser la population à cet effet», précise M. Deschênes-Bellavance.

Des espèces présentes

Certes, le maskinongé est déjà présent à plusieurs endroits sur le territoire de l’organisme. Il rappelle que le lac Frontière, un des affluents du fleuve Saint-Jean, avait même été ensemencé dans les années 1970 par le gouvernement du Québec. Chaque année se tient d’ailleurs un festival de pêche au maskinongé.

Quant au brochet et à l’achigan, des pêcheurs ont rapporté que plusieurs rivières du bassin versant accueilleraient des espèces envahissantes. «Ce ne sont pas tous les affluents de ces cours d’eau qui ont le potentiel d’être aux prises avec une problématique d’espèces envahissantes. Les chutes infranchissables peuvent prévenir leur progression», explique M. Deschênes-Bellavance.

L’organisme sollicite l’aide des pêcheurs afin de documenter la présence de maskinongé, d’achigan ou de brochet sur le bassin versant de la rivière Saint-Jean. Ces derniers doivent communiquer par téléphone ou encore par courriel. L’organisme aura besoin d’une photo de la prise et de l’emplacement où le poisson a été pêché. Outre la rivière St-Jean-Sud-Ouest, l’avis touche aussi les rivières Daaquam, Noire-Nord-Ouest et Grande rivière Noire.

Pour plus de renseignements, communiquez Antony Deschenes-Bellavance au info@obvfleuvestjean.com  ou par téléphone au 418 899-0909.