Un projet au neutre

CULTURE. Le projet de salle de spectacle à Saint-Georges n’a pas progressé dans les dernières années selon le maire de la ville, Claude Morin.

Celui-ci a affirmé que le projet n’avait pas avancé au cours des dernières années, contrairement à ce qui aurait été mentionné au cours de la dernière semaine. « Nous n’avons eu aucune discussion formelle récente avec le provincial ou les Amants de la scène », a-t-il indiqué.

M. Morin confirme toutefois avoir reçu une lettre du ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, en mai dernier. Dans celle-ci, M. Lacombe signifiait son intérêt à recevoir une copie du projet préliminaire en rappelant que Saint-Georges n’avait pas appliqué sur le Programme fédéral-provincial d’aide sur les infrastructures culturelles.

Dans sa réponse, le maire a demandé une rencontre avec M. Lacombe afin de « peut-être relancer le projet ». Avec l’arrivée de l’été et des vacances, aucune date n’a encore été décidée pour une telle rencontre.

De son côté, le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, a indiqué que cela faisait cinq ans qu’il demandait à la ville de présenter un projet de salles de spectacle. « J’étais prêt à aller de l’avant en 2020, mais la ville n’a pas déposé de projet », a-t-il mentionné.

Rappelons qu’en 2020, il y avait le programme mentionné plus haut pour lequel les salles de spectacle étaient admissibles. « L’enveloppe budgétaire était de seulement 100 M$ pour tout le Québec, tandis que nous pensons qu’il en coûtera environ 70 M$ pour notre projet », a soutenu M. Morin en soulignant que Saint-Georges avait à ce moment d’autres priorités, dont la cour municipale et la mise à niveau de son usine d’épuration.

M. Poulin croit qu’il faut investir davantage en culture en Beauce. « Une salle de spectacle intérieure est importante. Je suis conscient que ce ne sera pas pour demain matin, mais je ne peux pas demander de financement s’il n’y a pas de projet concret », a-t-il argué.

M. Morin a répondu que son administration a fait des efforts pour la culture, mais « ne reçoit aucune collaboration du gouvernement ». Pour soutenir son point, il a donné l’exemple du projet d’agrandissement du centre culturel Marie-Fitzbach.

« La ville a investi entre 300 000 et 400 000 $ dans le projet qui représentait à l’époque 9,5 M$. Finalement, nous ne sommes pas allés de l’avant, car le programme qui existait n’aurait financé que la bibliothèque municipale », a-t-il déploré.

Des discussions auront lieu entre les élus municipaux et provinciaux quant à la suite de ce dossier. « Nous reprendrons ce dossier cet automne. Ce sera l’occasion de manifester notre intérêt pour quel type de projet », a conclu M. Poulin.