Un sentier de motoneiges à quelques mètres de propriétés

Selon une résidente de la 16e Avenue, dans le secteur ouest de Saint-Georges, des motoneigistes circulent à grande vitesse sans respecter la signalisation en place, et ce, à peine à plus de trois de mètres des logements.

Thérèse Guénette habite dans l’un des nouveaux logements construits sur la 16e Avenue. Depuis la mi-décembre, celle-ci est dérangée par le nombre grandissant de motoneigistes. «Aux alentours du 22 ou 23 décembre, c’était rendu jusqu’à 150 motoneiges par jour, à part ceux de la nuit. Certaines peuvent avoir passé plus d’une fois, mais j’en ai compté 150 et j’en ai perdu. C’était très bruyant», a-t-elle affirmé.

Malgré le retour au travail après les fêtes, la problématique est demeurée. «Depuis que les gens ont recommencé à travailler, les motoneiges circulent la fin de semaine. La semaine, il y en passe davantage en après-midi et le soir, jusque vers 23h et même minuit», a ajouté Mme Guénette, qui dénonce également la vitesse à laquelle les motoneigistes circulent.

Selon elle, quelques-uns respectent la signalisation, mais ils sont une minorité. «Quand ils vont à 30 miles à l’heure ou à 80 miles à l’heure, il y a une différence dans le bruit aussi. Il y a des méchants cowboys. Et il y a des VTT, ce qui est encore pire», s’est-elle exclamée.

Un lien important

Contacté à ce sujet, le président du Club de motoneige Beauce-Sud, Ghislain Bolduc, a mentionné dans un premier temps ne pas être au courant de la problématique, rappelant que ce ne sont pas tous les motoneigistes qui sont membres d’un club. «En tant que président, je demande aux membres de respecter la signalisation en place — la limite de vitesse est de 15 km/h dans le secteur et il y a quatre arrêts obligatoires — pour ne pas perdre notre droit de passage. Celui-ci est primordial pour le club, puisqu’il relit l’ouest du territoire, Saint-Benoît, Saint-Honoré, etc., et l’est, en allant vers Montmagny», a-t-il ajouté.

Une rencontre a ensuite eu lieu entre Mme Guénette et M. Bolduc. Ce dernier a contacté le Journal pour faire part des solutions trouvées. «Les patrouilleurs du club seront plus présents dans le secteur pour vérifier le respect de la signalisation. De plus, ils entretiennent une bonne relation avec la Sûreté du Québec que nous allons également contacter pour leur demander de surveiller davantage le secteur. Aussi, je vais me renseigner s’il est possible d’installer un panneau pour interdire de circuler après 22h», a énuméré M. Bolduc.

Peu avant Noël, Mme Guénette avait aussi contacté la Ville de Saint-Georges à ce sujet. Le greffier de la ville, Jean McCollough, a expliqué que le conseil ne renverse pas un droit de passage en pleine saison. «On ne peut pas arriver du jour au lendemain et interdire les motoneiges. On ne peut pas leur dire de trouver un autre droit de passage comme ça, on briserait la saison», dit-il.

Plutôt, M. McCollough accumule les plaintes au cours de l’hiver avant de faire un rapport au conseil au printemps. Celui-ci décide alors s’il y a des modifications qui sont à faire en vue de la prochaine année.