Un soutien à l’armée sur une base volontaire

COMMUNAUTAIRE. Le Régiment de la Chaudière a pris part à des batailles afin d’amener un soutien à l’armée régulière, notamment durant la Seconde Guerre mondiale, sur une base volontaire. Encore aujourd’hui, la réserve envoie des militaires à l’étranger, au Canada et au Québec pour des déploiements spécifiques.

La Caserne militaire Paul-Mathieu a été nommée en l’honneur du colonel Paul Mathieu qui était commandant du Régiment de la Chaudière lors du débarquement en Normandie durant la Seconde Guerre mondiale.

Au fil des décennies, il y a eu d’autres missions, par exemple en Bosnie, en Afghanistan, au Moyen-Orient, en Ukraine. Au Canada, des réservistes peuvent être déployés sur les lieux de désastres naturels, comme des inondations, feux de forêt et tout récemment, durant la pandémie, en Beauce. Ces opérations nationales, pour porter renfort à la population, sont souvent dirigées par des autorités civiles, L’Armée ne commande pas.

Une des fonctions de la réserve, à Beauceville, est de former des fantassins, des soldats d’infanterie. « Les réservistes s’entraînent pour garder un certain niveau de capacité physique », explique le major Brodeur. « Ils doivent aussi avoir une capacité aux combats, une capacité de tir et une capacité d’entraînement en campagne. Les soldats doivent être opérationnels si on a besoin d’eux pour une opération militaire ».

Un des locaux de la réserve est strictement réservé à la simulation de tir d’armes légères. « Les armes légères utilisées par les fantassins vont viser, de manière indirecte, dans les airs pour atteindre la zone de la cible, tandis que le tir d’un sniper, de l’armée régulière, est plus précis et va viser directement sa cible. Ce sont deux types d’armes complètement différents », souligne le major.

Dans le processus de recrutement des réservistes, avant d’utiliser notamment les armes, il y a une vérification de sécurité minutieuse, faite par Ottawa, des vérifications médicales physiques, des tests d’aptitudes, d’antécédents judiciaires, etc.

Le mardi soir, les réservistes reçoivent des instructions théoriques, procèdent à un entraînement d’appoint ou préparatoire à un entraînement plus poussé durant des fins de semaine.

Pour le caporal Fabre, la vie d’un militaire va bien au-delà des missions de guerre ou de paix. « J’ai fait la crise du verglas, en 1998. À ce moment-là, j’ai vu l’importance de mon rôle. Je suis sorti de cette mission avec une expérience humaine incroyable », raconte le militaire qui ne s’est pas enrôlé dans l’Armée pour faire des missions à l’étranger, mais bien pour servir la collectivité.