Un total de 25 écoles classées en très mauvais état à la CSBE

L’état des bâtiments scolaires défraie régulièrement la manchette. Cependant, malgré les cotes préoccupantes de certains bâtiments, les rénovations prévues dans les prochaines années permettent d’indiquer que plus de la moitié des écoles de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) sont en bon état.

À lire aussi: Même les écoles en bon état ont besoin de travaux

Grâce à une demande d’accès à l’information, il a été possible de savoir que 62 % des bâtiments de la CSBE sont en très bon état, en bon état ou dans un état satisfaisant selon les données du ministère de l’Éducation. Comprenant un parc immobilier de 82 bâtiments, incluant les bâtiments administratifs, la CSBE ne fait pas piètre figure si on la compare à certaines autres commissions scolaires. Cependant, certaines écoles ont besoin de rénovations, comme tout édifice. Le parc immobilier de la CSBE a un âge moyen de 57 ans, indique le directeur des services matériels, René Roy.

Parmi les bâtiments dont l’état est de «D» ou «E», donc en mauvais état ou en très mauvais état, il y a 31 bâtiments dont 25 sont fréquentés par des enfants. Cependant, tous ces bâtiments ont un plan de rénovation, et comme toute maison, ce n’est pas parce qu’il y a des travaux à faire que l’endroit est dangereux ou inhabitable, explique M. Roy. Aucune des écoles de la CSBE n’a de problème en ce sens.

Les bâtiments prioritaires

Parmi les bâtiments ayant une cote de E, il y a l’école L’Arc-en-Ciel de Saint-Narcisse, l’école La Tourterelle de Saint-Benjamin, l’école Jouvence de Sainte-Aurélie, l’édifice Mgr Beaudoin de Saint-Georges, l’école L’Éco-Pin de Notre-Dame-des-Pins, l’école Kennebec de Saint-Côme et l’école Harmonie à Saint-Georges, secteur Saint-Jean-de-la-Lande.

À L’Arc-en-Ciel de Saint-Narcisse, un projet de près de 800 000 $ pour le changement des fenêtres et de la toiture, la rénovation des toilettes, des planchers ainsi que le réaménagement de locaux pour gagner deux classes, sera réalisé cet été.

À La Tourterelle, des rénovations ne sont pas prévues avant 2020 ou quelques années plus tard. Pour l’école Le Sommet et Jouvence ainsi que l’école Harmonie, des rénovations sont prévues en 2019.

À Mgr Beaudoin, la CSBE vient d’investir 1,3 M$ pour des travaux qui seront réalisés cet été, dont l’ajout d’un système de ventilation, le remplacement de toutes les fenêtres, le changement de couvre-plancher et la réfection des toilettes.

À L’Éco-Pin, le projet est déjà commencé avec la construction de quatre nouvelles classes, d’un gymnase, un réaménagement ainsi qu’une bibliothèque scolaire-municipale.

À l’école Kennebec et L’Écolinière, des travaux ont été complétés en 2017. La cote n’est donc plus la bonne selon M. Roy, mais n’a pas encore été mise à jour dans les données du ministère datant du 31 janvier 2018. La CSBE a rénové deux classes, déplacé le service de garde pour rendre l’ensemble plus fonctionnel, les toilettes, les fenêtres et le chauffage. La toiture suivra grâce à une subvention gouvernementale reçue au début 2018.

D’autres rénovations prévues

Du côté des écoles ayant une cote de D, des travaux majeurs sont effectués depuis le 21 mai à l’école La Découverte de Sainte-Hénédine. L’agrandissement de l’école comprendra quatre nouvelles classes, un nouveau gymnase et un espace commun servant entre autres au service de garde.

Des travaux seront réalisés en 2019 dans les écoles Le Tremplin et Louis-Albert-Vachon. Dans les écoles Sainte-Famille, l’Arc-en-Ciel de Saint-Odilon, MGR Feuiltault, Maribel, l’école secondaire des Appalaches et à l’édifice Les Sources, les travaux ne sont pas encore planifiés, mais cela devrait se faire entre 2020 et 2024.

À l’école Roy et Saint-Louis à La Guadeloupe, d’importants travaux ont été réalisés en 2015, ce qui laisse perplexe le directeur des services matériels. Selon lui, il y a peut-être une erreur et la cote ne devrait pas être de D.

Du côté de l’école L’Accueil de Scott, aucune rénovation n’est prévue même si la CSBE avait reçu l’argent du ministère pour y faire des travaux, dont un agrandissement. «Ce qui se passe c’est que nous avons demandé au ministère une nouvelle école parce qu’elle est située en zone inondable et nous attendons la réponse. De plus, même si nous avions fait un agrandissement de quatre classes, nous aurions dû en refaire un deuxième d’ici deux ou trois ans en raison de l’augmentation de la population dans ce secteur. J’ai convaincu la direction qu’il était préférable de faire une demande pour une nouvelle école», explique M. Roy.

L’indice de vétusté des bâtiments et les cotes, c’est quoi ?

Le ministère de l’Éducation des Loisirs et du Sport (MELS) évalue les différents édifices appartenant aux commissions scolaires grâce à l’indice de vétusté. À la CSBE, l’ensemble du parc immobilier est visité et analysé une fois par année. Une liste de travaux à effectuer comme le remplacement de la toiture, la réfection de la cour d’école, le changement de fenêtres et autres, est réalisée et indique le coût des rénovations. Le total de ces montants est ensuite divisé par la valeur de remplacement du bâtiment et multiplié par 100. Entre 0 et 5 % de vétusté la cote est de A, soit très bon. B (bon) équivaut à moins de 10 %. De 10 % à 15 %, l’état du bâtiment est jugé satisfaisant tandis que la cote D (mauvais) signifie que l’état de vétusté est de 15 % à 30 % et lorsque le pourcentage est de plus de 30, les bâtiments jugés en très mauvais état (E).