«Une autoroute à la hauteur de nos rêves» – Paul Busque
Patience et ténacité sont les deux principales qualités dont ont fait preuve les Beaucerons pendant plus de quarante ans afin d’avoir enfin, une autoroute entre Saint-Georges et Québec.
Le dernier tronçon de l’autoroute 73 a été inauguré officiellement par le ministre des Transports du Québec, Laurent Lessard, en compagnie de la ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches, Dominique Vien, du député fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound et du député de Beauce-Sud, Paul Busque.
Laurent Lessard se souvient que ça a toujours «brassé un peu à Saint-Georges parce qu’il fallait que la route se termine», mais que jamais les Beaucerons n’ont abandonné. «On peut y voir un lien autoroutier, mais en fait, c’est le plus grand parc industriel qu’on a qui va des États-Unis jusqu’à Québec», souligne le ministre Lessard.
Le député Paul Busque ajoute que l’autoroute amènera des impacts positifs majeurs pour la région, la Beauce exportant beaucoup vers les autres régions du Québec et les États-Unis. «Elle permettra d’être à la hauteur du développement économique et touristique auquel nous aspirons», mentionne-t-il.
Le gouvernement provincial a injecté 363.5 M$ et le fédéral, 126.5 M$ pour un total de 490 M$ pour le doublement des voies entre Sainte-Marie et Saint-Joseph ainsi que pour le tronçon de Beauceville à Saint-Georges.
Pas terminé
L,’endroit où se termine l’autoroute (route 204), est encore un obstacle pour certains. «Je suis à moitié satisfait. Le projet initial c’était jusqu’à la frontière et ils (le MTQ) n’ont pas tendance à vouloir accélérer trop là-dessus», se désole pour sa part le maire de Saint-Georges, Claude Morin. Celui-ci entend bien mettre de la pression sur les représentants fédéraux et provinciaux dans les prochains mois, car pour lui, pas question de boulevard urbain ou de voie de contournement. «Nous on va avoir un mot à dire, on en paye quand même 50 %», ajoute-t-il.
Questionné au sujet du prolongement jusqu’au Maine, Laurent Lessard, sans répondre clairement, a indiqué qu’il y aurait plusieurs étapes à franchir, dont l’évaluation du débit journalier. Pour la quarantaine de kilomètres restant, il affirme qu’il est nécessaire de quantifier, de savoir où on va et combien on est à aller jusqu’au Maine. Une étude de circulation avait déjà été effectuée entre Saint-Georges et Saint-Côme, ainsi que jusqu’aux lignes il y a quelques années. «Évidemment, les Beaucerons ne s’arrêteront pas là», évoque M. Lessard.