Une dernière messe émouvante à Saint-Hilaire-de-Dorset
RELIGION. Construite de 1916 à 1918, l’église de Saint-Hilaire-de-Dorset a été désacralisée le 23 octobre dernier. La dernière messe a été célébrée par l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix également originaire de la localité.
La paroisse Notre-Dame-des-Amériques a pris cette décision d’un commun accord avec la municipalité et les citoyens. « Il y avait trop de réparations à effectuer pour l’utilisation faite présentement de l’église », mentionne Clermont Boulanger, président par intérim de la paroisse.
Selon M. Boulanger, la diminution des adeptes, au cours des cinq dernières années, a causé une fusion des églises afin de maximiser l’utilisation de quelques bâtiments seulement. « La COVID-19 n’a pas eu vraiment d’impact sur la fermeture. Même avant la pandémie, il n’y avait plus de messe hebdomadaire à Saint-Hilaire-de-Dorset depuis 2020. Il y avait un manque clair de participation », ajoute-t-il.
Un homme de circonstance
Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix a commencé cette messe de désacralisation en mentionnant qu’il s’agissait de sa première présence à la fermeture d’une église.
« C’est difficile pour moi d’être ici aujourd’hui, mais je me devais d’y être. C’est ici que tout a commencé pour moi », affirme-t-il.
En fin de cérémonie, Mgr Gérald Cyprien Lacroix a demandé à tout le monde de sortir de l’église pour y faire une dernière prière avant de barrer les portes pour toujours. C’est avec beaucoup d’émotion et de larmes que se sont prononcées les dernières paroles religieuses.
Projet
Selon Clermont Boulanger, la paroisse de Saint-Hilaire-de-Dorset a l’intention de racheter l’église. il s’agit cependant d’un projet embryonnaire. La vocation qu’elle pourrait avoir n’est toutefois pas connue. « Des évaluations et des ébauches de projets pour la rénovation ont déjà été faites par la municipalité, mais on ne connaît pas leur plan pour l’instant », indique-t-il.
Quant aux objets religieux présents dans le bâtiment, ceux-ci seront transférés dans les autres églises de la région. « Selon l’acheteur et ce qu’il désire faire avec l’église, certains objets, comme les bancs, pourraient entre mises en vente d’ici 2022 », conclut le président par intérim.