Une entreprise de Saint-Georges ne peut agrandir en raison du règlement de zonage
La propriétaire de la garderie pour chiens, Le Chien d’or, Cynthia Donahue, a vu sa demande pour accueillir jusqu’à 30 chiens être refusée lors de la séance du conseil de ville de Saint-Georges du 26 juin.
Afin de développer son entreprise, elle devait obtenir une modification de zonage, car elle ne peut avoir autant de chiens dans une zone résidentielle. Il s’agissait de deuxième demande en ce sens depuis le mois de mars 2018.
Le principal argument de la ville pour le refus est qu’elle veut éviter de créer un précédent. «S’il y a une place où on pourrait dire oui dans un quartier résidentiel, ce serait chez elle, mais on ouvrirait une porte à permettre n’importe quoi dans des quartiers résidentiels et c’est ce qu’on ne veut pas», a expliqué le greffier de la ville de Saint-Georges, Jean McCollaugh.
Mme Donahue peut accueillir jusqu’à 14 chiens présentement. «J’ai une petite entreprise. J’ai du succès. Tout ce que je veux c’est grossir mon entreprise. J’ai une demande pour 30 à 35 chiens et je dois les refuser parce que je ne peux pas en avoir plus. Si j’avais un restaurant, je pourrais grossir et ajouter des places, mais là, ils ont décidé que je ne pouvais pas», a-t-elle illustré, déplorant un «manque d’ouverture» de la part des conseillers.
Les membres du conseil estiment qu’au-delà des 14 chiens autorisés présentement, ce ne serait pas compatible avec un quartier résidentiel. «On comprend sa demande, mais c’est le maximum qu’on peut donner. Je comprends que c’est un îlot déstructuré, mais ça reste que c’est zoné résidentiel. On le sait que c’est plate, mais on lui avait dit qu’on n’irait pas plus haut quand on lui avait autorisé 14 chiens», a mentionné le maire suppléant, Serge Thomassin.
Après le premier refus, Mme Donahue avait engagé un aménagiste comme consultant pour rédiger la deuxième demande. «On avait proposé des solutions aux points apportées au premier refus», a-t-elle affirmé aux conseillers lors de la période de questions.
«La proposition faite par votre consultant n’enlevait pas les problèmes concernant l’autorisation de bâtiments plus grands que ce qui est permis présentement dans les zones résidentielles», lui a répondu M. McCollough.
Précisons qu’une première demande avait été acceptée il y a quelques années pour que Mme Donahue puisse avoir jusqu’à 14 chiens pour son service de garderie. Auparavant, il n’existait pas de règlement à cet effet. La limite était fixée à deux chiens et trois chats comme pour les citoyens.