Placotons en québécois: une façon plus dynamique d'apprendre le français

COMMUNAUTAIRE. Depuis maintenant deux ans, le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de Beauce-Sud et Alphare offrent aux nouveaux immigrants de la région une chance unique de venir parler et apprendre le français avec leur initiative Placotons en québécois.

Cette activité offerte gratuitement se veut un complément au cours de francisation obligatoire. Pour les deux organisations, il s’agit d’une excellente alternative afin d’améliorer leur expression orale pour de nombreux nouveaux arrivants qui désirent avoir plus d’occasions d’entendre et de parler en français.

« En 2018, des clients immigrants m’ont indiqué que dans leur pays d’origine, il existait des groupes de discussion pour se familiariser avec les langues étrangères. Alphare avait reçu le même désir de sa clientèle et c’est à ce moment que l’on a démarré le projet », mentionne Sandy Létourneau, initiatrice du projet Placotons en québécois.

Services offerts

Trois groupes de différents niveaux, soit débutant, intermédiaire et avancé, ont été créés dans les deux organismes communautaires. Ils se rencontrent une fois par semaine et la présence des participants est non obligatoire. Habituellement, les groupes de discussion sont formés d’entre six à huit personnes pour permettre aux participants de dialoguer le plus possible.

Chez Alphare, la discussion ouverte est mise de l’avant. Chaque semaine, les participants discutent de leur semaine, de l’actualité et des nouveaux termes entendus ou appris. Un thème générique, comme une visite à l’hôpital ou au garage, peut également être mis de l’avant afin de bien le comprendre.

« Avec les animateurs, on se fait une rencontre ZOOM chaque semaine pour discuter des réunions à venir. La programmation change régulièrement, mais la conjugaison de verbes, des phrases à transformer et les expressions québécoises sont les éléments qui reviennent souvent », explique M^me Létourneau, également coordonnatrice du Placotons en québécois du CJE. Notons que tous les animateurs au CJE sont des bénévoles et n’ont pas une formation en enseignement.

COVID-19

Durant la pandémie, le cours n’a pas été offert en présentiel autant chez Alphare qu’au CJE. Toutefois, les participants se rencontraient de façon hebdomadaire sur une plateforme de réseautage afin de discuter de leur semaine, en plus de venir apprendre la langue française et plusieurs expressions québécoises et beauceronnes.

« On vient tout juste de recommencer à se voir et je dois l’avouer, c’est beaucoup plus agréable. Avec la pandémie, c’était beaucoup plus difficile d’avoir la participation des gens. On a vu une diminution dans la clientèle », précise Céline Leclerc, animatrice chez Alphare. Cette réalité a également été observée au CJE de Beauce-Sud.