Une loi qui modernise les activités funéraires

Comme les autres thanatologues, Emmanuelle Cloutier voit d’un bon œil l’adoption de la loi 66 en février dernier.

Cette législation provinciale cherchait à réformer le cadre légal du domaine funéraire en rassemblant le contenu de plusieurs lois liées à cette industrie. Les derniers ajustements légaux reliés aux activités funéraires remontaient à plus de 40 ans.

Un des points majeurs de la loi 66 touche la notion de dignité et de respect des cendres au même titre qu’un corps entier.

«Maintenant, tous les salons funéraires doivent garder un registre afin de savoir qui possèdent les cendres. Les salons propriétaires d’un columbarium doivent également avoir un lot avec suffisamment d’emplacements disponibles pour y contenir toutes les urnes», mentionne Mme Cloutier.

Selon elle, des ajustements étaient inévitables alors que la crémation a connu une hausse importante en intérêt. Autrefois, les cendres n’avaient aucun statut légal. La crémation n’était également pas encouragée sur l’aspect religieux, mais l’église prend maintenant moins de place dans nos valeurs sociales.

Les cendres humaines peuvent être remises à une seule personne à l’intérieur d’un ou plusieurs contenants dans lesquels est réparti l’ensemble des cendres.

La loi 66 dit aussi que les personnes offrant un service funéraire et pratiquant la thanatopraxie (embaumement) doivent détenir des permis auprès du ministère de la Santé.

Le permis d’entreprise de services funéraires est renouvelable aux trois ans. Celui pour la thanatopraxie est valide pour un an avec renouvellement. «C’est une garantie d’un véritable professionnalisme», croit Mme Cloutier.

La législation complète peut être consultée gratuitement en faisant une recherche au www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi.

Autre texte sur le sujet :

http://www.leclaireurprogres.ca/actualites/societe/2016/4/14/emmanuelle-cloutier-pratique-la-thanatologie-avec-noblesse-et-em.html

Gérer les médias sociaux des défunts

Avec l’importance qu’ont pris les médias sociaux dans nos vies, des familles sont souvent confrontées à un casse-tête concernant l’existence virtuelle du défunt au travers de différents profils. Ceci touche aussi les boîtes de courriels auxquelles était abonnée la personne décédée.

La Corporation des thanatologues du Québec (CTQ) suggère de fermer les comptes ou d’utiliser les profils virtuels comme un lieu de recueillement en les transformant en mémorial numérique. Dans tous les cas, un certificat de décès sera demandé comme preuve.

Comme les procédures de changement d’un compte varient entre les différents services informatiques, la CTQ explique les démarches à suivre pour régler la situation. On peut en savoir plus en visitant le www.domainefuneraire.com/des-questions/gerer-medias-sociaux-defunts.