Une nouvelle alliance de paramédics en appui à la négociation
Des ambulanciers de Dolbeau-Mistassini, Saguenay et de la Beauce s’allient pour faire entendre leurs revendications dans le cadre des négociations en vue d’une nouvelle convention collective.
En effet, cette nouvelle alliance, qui touche le Syndicat des paramédics d’Ambulance Mido situé à Dolbeau-Mistassini, le Syndicat des paramédics de la CTAQ, division Saguenay (SPCTAQ), membre du SFPQ ainsi que les Travailleurs ambulanciers syndiqués de Beauce inc. (TASBI), regroupe plus de 300 travailleurs de la région et en Beauce. Elle a été dévoilée aujourd’hui dans le cadre d’un dîner populaire face aux bureaux de la CTAQ à Jonquière.
«L’objectif est de renseigner nos membres sur la négociation en cours et informer la population de notre situation. Notre convention est échue depuis le 31 mars 2015 et si les discussions sur le volet normatif vont bien avec nos employeurs, ça piétine au niveau monétaire. L’employeur n’a pas de mandat pour négocier cet aspect», explique David St-Jean, président du Syndicat des paramédics de la CTAQ, division Saguenay-SFPQ.
Impacts négatifs
Les syndicats des paramédics estiment que la réforme annoncée par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, aura des impacts négatifs autant sur les conditions de travail des paramédics que sur les services offerts à la population.
«Le ministère propose de se retirer du processus de négociation pour laisser toute la place aux propriétaires de services préhospitaliers. Les services préhospitaliers doivent demeurer accessibles tout en permettant à nos membres d’obtenir des conditions qui ne varieront pas en fonction des différents employeurs. Nous avons besoin d’un lieu commun pour discuter des enjeux touchant à la fois les services à la population et les conditions de nos membres», expliquent M. St-Jean, Marc Gagnon, Syndicat des paramédics d’Ambulance Mido, et Brigitte Claveau, présidente régionale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.
L’Alliance des paramédics demande donc aux différents employeurs dans le dossier de faire pression auprès du gouvernement pour un déblocage aux tables de négociation.
«Nos membres sont déterminés à aller jusqu’au bout! L’employeur devra en tenir compte et faire avancer les négociations dans les prochaines semaines, sinon, l’automne risque d’être chaud. Non, nous n’avons pas prévu de moyens de pression pour l’instant, à l’exception de l’affichage pour laisser la chance à la négociation de se poursuivre. Nous avons trois rencontres prévues cet été », ajoute David St-Jean.
CSN
Rappelons que la CSN compte, pour sa part, sur 140 membres paramédics, répartiteurs et personnel de soutien dans la région. La Confédération de syndicats nationaux a elle aussi, faut-il le rappeler, dénoncé publiquement cette situation lors d’une conférence de presse en mai dernier.
«Nous avons fait des démarches auprès de la CSN et nous n’avons pas eu de retour d’appel. Alors, on continue à faire nos choses.»