Une pétition de 3100 noms dénonce les compressions

Une pétition de plus de 3100 noms a été déposée mercredi afin d’inviter le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Chaudière-Appalaches à reconsidérer sa décision de sabrer dans les heures de services de la cafétéria de l’Hôpital de Saint-Georges.

Ce changement, qui aurait été effectif le 6 février, a soulevé l’ire parmi les médecins, les membres du personnel de l’Hôpital ainsi que les usagers et la population. Mercredi matin, l’instigateur de la pétition, Serge Veilleux, physiothérapeute, ainsi que des membres du personnel, de la Fondation Santé Beauce-Etchemins, et du Comité des usagers de Beauce ont procédé au dépôt de la pétition au président-directeur général du CISSS-CA, Daniel Paré, en plus de déplorer le fait que la décision a été prise sans consulter les partenaires.

Il souligne que le Comité des usagers avait approuvé les principes directeurs du dernier budget qui comprenait les compressions du service de la cafétéria. «Cela a été mal compris. Nous aurions pu consulter davantage les usagers», admet M. Paré.

Ce dernier rappelle que son organisation devait réaliser des compressions au service de cafétéria qui était déficitaire de plus de 100 000 $. Par ailleurs, le ministère a imposé des compressions de près 14,5 M$ à travers la Chaudière-Appalaches. «Le casse-croûte, ce n’est pas un service assuré. Ce n’est pas un service que nous devons faire de l’argent, mais il doit s’autofinancer. Au cours des trois dernières années, il y a eu la moitié moins de revenus à la cafétéria de Saint-Georges. Ceci est dû notamment à un changement de menu plus santé. Cela nous a amenés à regarder la façon dont les gens consomment. Nos dépenses sont différentes d’un restaurant dans la communauté. Nous ne voulons pas couper les soins d’une infirmière pour financer la cafétéria. C’est clair, les gens nous redemandent de considérer ces choix. C’est sûr que la voix des usagers est importante pour nous», souligne Daniel Paré.

En mode «solutions»

Les pourparlers ont tourné autour de plusieurs avenues dont le maintien du service des déjeuners au lieu d’augmenter seulement l’offre des machines distributrices. «Ça a mal parti, mais après la rencontre, je suis sûre que nous pouvons trouver une autre solution que le statu quo», a souligné Manon Veilleux, présidente de la Fondation.

Daniel Paré assure qu’une décision sera prise d’ici le 6 février. «J’en ai fait une priorité. Il y a d’autres rencontres à prévoir et nous poursuivons les analyses. Nous allons travailler rapidement pour arriver à une solution gagnant-gagnant. Nous n’avons pas intérêt à laisser traîner ce dossier-là», commente M. Paré.