Une rampe d’accès offerte gracieusement pour le petit Léo

Le petit Léo Morin est âgé de quatre ans et demi. Ses parents ont appris qu’il était atteint de la dystrophie musculaire de Duchenne deux ans après sa naissance, en 2015. Afin d’adapter leur maison aux futurs besoins de leur fils, ils ont fait appel à un entrepreneur en construction de Saint-Benoît-Labre cet été. À leur grand étonnement, ce dernier leur réservait une surprise de taille.

Nicolas Morin et Noémie Paquin ont trois enfants. Olivia, six ans, Léo, quatre ans, et Jules, un an. Chez eux, à Saint-Georges, les petits sont heureux. Ils jouent ensemble, courent un peu partout, et se taquinent, comme dans toute bonne fratrie.

Le quotidien est cependant plus fatiguant pour Léo que pour son jeune frère et pour sa grande sœur, car plus il grandira, plus ses muscles s’affaibliront.

Il présentera éventuellement des symptômes tels que des chutes fréquentes, ainsi que des difficultés à courir aussi rapidement que ses amis et à grimper les escaliers. Progressivement, il aura peine à marcher et devra utiliser un fauteuil roulant.

S’y prendre à l’avance

Le couple a donc décidé d’engager Maxime Paquet, entrepreneur général en construction résidentielle et propriétaire chez Construxime, afin de mener à terme les travaux d’agrandissement de leur demeure.

Le but ultime des rénovations, qui se sont échelonnées du mois de mai dernier jusqu’aux vacances de la construction, était de transformer le pallier principal et de le rendre entièrement accessible en vue de la nouvelle réalité à venir de Léo.

«Comme la chaise roulante fera partie intégrante de sa vie à un moment donné ou à un autre, nous avons préféré adapter notre domicile et régler l’aspect technique dès maintenant. Nous avions les moyens et ne voulions pas qu’il vive le stress des rénovations en même temps que le deuil de ses jambes, vers 10 ou 12 ans», explique Nicolas Morin.

Tous les gens qui ont, de près ou de loin, contribué à la fabrication de la rampe d’accès.

Les parents de Léo souhaitaient justement s’assurer qu’il ne connaisse et ne se rappelle que d’une seule et même maison, avec des portes plus larges et des corridors plus vastes. «Nous voulions éviter à tout prix que notre fils se sente coupable en voyant les changements apportés à l’intérieur», ajoute Noémie Paquin.

Aider son prochain

À mi-chemin pendant les travaux, Noémie et Nicolas ont demandé, par curiosité, une soumission à l’entrepreneur pour une rampe d’accès extérieure. Cette dépense n’était toutefois pas prévue dans leur plan initial, faute de ressources financières.

Le jour de la Saint-Jean-Baptiste, Maxime Paquet a annoncé aux parents de Léo qu’il leur offrirait gracieusement la construction de la rampe, d’une valeur totale de 3500 $.

«Des gens sollicitent souvent mon entreprise pour remettre de l’argent à certaines causes. Cette fois-ci, ayant particulièrement à cœur la situation de cette famille, je me suis dit que je serais capable de faire ma part et je n’ai pas hésité une seconde à leur proposer mon aide», confie le principal intéressé.

Il a donc collaboré avec plusieurs partenaires, soit l’architecte Marie-Lise Leclerc, le bar Le Traffic, Excavation Lapointe & fils, Rona, Structures TRL, Béton Saint-Georges, Pouliot Aluminium et X Énergie, qui ont tous donné de leur temps bénévolement ici et là pendant une semaine. Ces derniers ont également effectué des dons de matériaux allant de 100 $ à 500 $.

Encore aujourd’hui, Maxime Paquet et la famille Morin gardent contact et se donnent régulièrement des nouvelles. «On savait qu’on avait choisi un bon entrepreneur», conclut Mme Paquin.

Grâce à cet élan de bonté de la communauté, tout est dorénavant fin prêt pour accueillir le premier fauteuil roulant de Léo.