Une riche histoire derrière des milliers de photos à la SHS

BÉNÉVOLAT. Quelques fois par semaine, une dizaine de bénévoles se retrouvent au quatrième étage du centre culturel Marie-Fitzbach, dans les locaux de la Société historique Sartigan (SHS), pour discuter de tout et de rien, mais surtout pour laisser leur trace dans l’histoire de Saint-Georges. 

Depuis 1992, la SHS s’est donné comme mission de protéger, interpréter, valoriser et diffuser le patrimoine de Saint-Georges et de ses environs. Elle offre entre autres des services de recherche, de numérisation et de classification de différents documents. Ces derniers sont ensuite rendus disponibles, sous certaines contraintes, au public.

« La SHS souhaite être la mémoire vivante de l’histoire d’ici pour encore longtemps. L’expression dit : « Une image vaut mille mots ». On peut donc affirmer, avec le nombre de photos et d’archives journalistiques que l’on possède, que l’on en a encore beaucoup à raconter », indique Bastien Lapierre, président de la SHS.

Dans un local, quelques éléments du Musée de l’entrepreneurship beauceron sont conservés par la Société historique Sartigan. (Photo L’Éclaireur Progrès – Mathieu Fournier)

La SHS s’occupe également de l’entretien du cimetière Pozer et travaille régulièrement en complémentarité avec la ville de Saint-Georges en s’assurant de l’archivage de ses documents. Elle a aussi en sa possession quelques artéfacts du Musée de l’entrepreneurship beauceron et la collection Édouard Lacroix – Sa vie en peinture.

L’importance des bénévoles

Selon M. Lapierre, le rôle des bénévoles est primordial à la réussite des objectifs de la SHS. Même si ce n’est que quelques heures par semaine, sans eux, l’histoire de Saint-Georges ne pourrait pas être aussi soigneusement conservée et expliquée à la génération future.

« Chaque bénévole travaille en fonction de ses connaissances. J’ai des gens ici qui sont capables de reconnaître des lieux, mais également des gens, sur des photos datant de plusieurs dizaines d’années. On essaie donc de mettre à contribution le savoir de chacun au profit de la génération de demain », affirme-t-il.

Pierre Morin, auteur du livre Chroniques de Saint-Georges en photos. (Photo L’Éclaireur Progrès – Mathieu Fournier)

Parmi les bénévoles toujours en place, on y compte Nicole Bisson, qui a énormément aidé à la classification rigoureuse des documents, Yvon Thibodeau, l’un des plus anciens bénévoles toujours actifs, et Pierre Morin, auteur du livre Chroniques de Saint-Georges en photos. Celui-ci contient plus 1000 photos d’archives datant de 1879 à aujourd’hui et elles sont toutes accompagnées d’un texte explicatif.

« J’aime tout ce que je fais ici. Les choses que l’on me donne à faire ne me fatiguent pas physiquement, mais ça me permet de travailler mon cerveau. On rencontre de belles personnes, c’est également une belle activité sociale […] On est une belle petite famille », expliquent Louisette Gilbert Fouquet et Jacynthe Bolduc, deux bénévoles en place depuis plus ou moins cinq ans.

Traduire l’histoire de demain

Dans les prochaines années, les défis seront nombreux pour la SHS. En plus de devoir s’adapter aux nouvelles façons de capter le quotidien, celle-ci devra s’assurer de la pérennité de l’équipe de bénévoles en place alors qu’il y a de moins en moins de gens qui sont prêts à s’impliquer bénévolement comme le font ceux de la SHS selon M. Lapierre.

Bastien Lapierre, président de la Société historique Sartigan. (Photo L’Éclaireur Progrès – Mathieu Fournier)

« Les gens nous apportent encore des boîtes de photos, mais est-ce que ce sera encore le cas dans cinq ans ? Certaines personnes nous amèneront peut-être un cellulaire ou une clé USB. La gestion des photos sera assurément bien différente. On devra être prêt à répondre à cette demande au moment venu », mentionne-t-il.

La SHS est à la recherche constante de bénévoles. Pour devenir bénévole ou faire un don de photos, il est également préférable, selon le président, de prendre rendez-vous avec la SHS. Cette dernière pourra mieux guider les visiteurs dans leurs demandes. Pour plus d’informations, visitez le site shsartigan.com/fr/.