Une surexposition dans les médias nationaux ?
Est-ce que les nouvelles reliées à la consommation excessive d’alcool ou touchant d’autres faits divers en Chaudière-Appalaches sont surexposés à l’intérieur des médias nationaux ?
Daniel Giroux est professeur au Département d’information et de communication de l’Université Laval. Lorsque le journal lui a posé la question, il a avoué cette possibilité étant donné la proximité entre notre région et celle de Québec.
Il est fréquent de voir des médias de la Capitale-Nationale couvrir divers événements en Chaudière-Appalaches, un fait presque inexistant pour les autres régions de l’est de la province.
La même situation prévaudrait pour les régions autour de Montréal contrairement à celles situées à l’ouest et au nord du Québec.
«Si ça se passe en été où il y a moins de nouvelles, le sujet sera encore plus répercuté au niveau national. Les régions plus éloignées comme la Côte-Nord ou l’Abitibi ont moins de journalistes sur le terrain et sont donc moins visibles sur les grands réseaux d’information», précise M. Giroux.
Selon lui, les médias des grands centres urbains procèdent à des suivis réguliers sur un même sujet dans ces régions seulement lorsqu’il s’agit d’une catastrophe majeure.
Le déraillement à Lac-Mégantic (juillet 2013) et l’incendie dans une résidence pour aînés à l’Isle-Verte (janvier 2014) en seraient de parfaits exemples.
«Si, pour un dossier, des médias veulent analyser les problèmes dans nos hôpitaux, ils vont se référer à Québec ou Montréal. Pourtant, il y aurait peut-être des situations intéressantes à regarder à Gaspé ou Sept-Îles», croit Daniel Giroux.
Il ajoute que cette problématique de couverture journalistique est en lien direct avec la centralisation des médias. «On parle très peu des enjeux réels dans les régions plus éloignées. C’est la réalité des médias qui sont financés par la publicité», stipule ce dernier.
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