Vaccination en entreprise : La Nouvelle-Beauce fonce, Beauce-Sartigan silencieuse

VACCINATION. > La Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce (CCINB) a décidé de s’allier activement avec la Fédération des chambres de commerce du Québec pour inciter ses membres à s’impliquer dans les cliniques de vaccination en entreprise.

«C’est notre rôle à la Chambre de servir de courroie de transmission entre les entreprises et le ministère de la Santé pour assurer le succès d’une telle démarche», nous indique Nancy Labbé, directrice générale de la CCINB.

Nancy Labbé. directrice générale de la CCINB.

En séance Zoom, en fin d’après-midi jeudi dernier, le directeur général de la Chambre de commerce du Québec, Charles Milliard, indiquait que plus de 650 entreprises avaient manifesté de l’intérêt en signant le formulaire mis en place sur Internet. «Ça ne veut pas dire bien sûr qu’elles accueilleront toutes des cliniques de vaccinations, c’est au ministère de la Santé que reviendront les choix finaux. Mais cela démontre l’implication que manifestent les gens d’affaires pour aider à sortir de la pandémie le plus rapidement possible», ajoute-t-il.

«Nous avons tous à gagner dans cette action et j’invite les gens d’affaires à se signer le formulaire sur le site de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Cela aidera le gouvernement à regrouper des entreprises pour créer des sites de vaccination», indique Mme Labbé.

Par exemple, ajoute M. Milliard, une grande entreprise dans un secteur pourrait être choisie et, avec l’aide des autres autour, desservirait tous les employés et leurs familles d’un parc industriel complet.

Silence radio dans Beauce-Sartigan

Alors que la CCINB a pris les devants en Nouvelle-Beauce pour mousser l’implication des entreprises dans les cliniques de vaccination, aucune action du genre ne semble poindre dans le secteur de Saint-Georges.

À la Chambre de commerce de Saint-Georges, sa directrice générale Annie Gilbert indique qu’elle n’a pas eu vent de l’initiative de la Fédération des Chambres de commerce.

Même son de cloche du côté du Conseil économique de Beauce. Selon Hélène Latulippe, directrice générale, le CEB n’a pas reçu de demande en ce sens.

En juin

Lors d’un webinaire présenté le 25 février dernier par la firme Norton Rose Fulbright, le directeur de la campagne de vaccination, Daniel Paré, a souhaité que des cliniques puissent voir les jours dans les entreprises en juin prochain, peut-être même en mai si la vaccination va bon train.

Pour que de telles cliniques s’installent, il faudra quand même respecter certaines conditions. «Elles devront être en opération pendant au moins deux mois, pour donner les deux doses de vaccins. Il faudra aussi s’assurer qu’elle soit dans un secteur où il a suffisamment de personnes à vacciner et, encore plus important qu’il y ait assez de vaccins», indique M. Paré.

De plus, il faudra prévoir un local suffisamment grand, une douzaine de vaccinateurs et une cinquantaine de personnes de soutien. «C’est pourquoi la solution viendra sans doute du regroupement d’entreprises au sein d’une seule et même clinique», précise-t-il.

L’objectif est de créer les cliniques qui pourraient vacciner mille personnes par jour.