Victimes de violence sexuelle ou conjugale: Une nouvelle aide financière d’urgence appréciée par les organismes du milieu

POLITIQUE. Une aide financière d’urgence (AFU) sera bientôt déployée en Chaudière-Appalaches pour venir en aide aux victimes de violence sexuelle et conjugale, a annoncé le ministre de la Justice et procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, en compagnie des députés de la région.

Les organismes du milieu, soit le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Chaudière-Appalaches et le Havre l’Éclaircie, voient d’un bon œil cette nouvelle. « C’est une très belle nouvelle pour les femmes qui vivent des situations difficiles. L’AFU va faciliter et accélérer le processus qui est relié à une intervention rapide dans un endroit où la violence peut être présente », mentionne Marie-Pier Brousseau, directrice générale du CALACS.

« Souvent les femmes, quand elles font appel à nous, il y a déjà eu un premier contact. Le Havre l’Éclaircie s’est aperçu qu’il y a certaines limites, souvent financières, et qui les obligent à rester à la maison. Avec le AFU, ces femmes n’auront plus ce souci monétaire. L’argent ne doit pas être une contrainte pour quitter un foyer mal sain », renchérit Véronique Mercier, responsable des communications au Havre l’Éclaircie, organisme de première ligne lors de la gestion de crise.

Fonctionnement et objectif

L’AFU permettra aux personnes victimes de violence de quitter rapidement un environnement dangereux lorsque leur vie ou leur sécurité, ou celle des personnes à leur charge, est compromise. Elle a entre autres pour objectif de couvrir les coûts de transport, d’hébergement et de subsistance à court terme. Notons que l’aide financière sera remise directement aux organismes afin d’aider les victimes à défrayer certains coûts.

« L’aide financière d’urgence permet de donner un nouveau souffle à des familles aux prises avec un contexte de violence. Nous offrons ainsi un meilleur soutien aux personnes victimes et à leurs enfants, dans un moment décisif de leur vie », explique Luc Provençal, député de Beauce-Nord.

« C’est très rassurant de savoir que les personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale de notre région pourront désormais bénéficier d’un filet de sécurité supplémentaire dès le moment où elles souhaitent quitter leur environnement à risque », ajoute Samuel Poulin, député de Beauce-Sud.

Afin d’être éligible à l’AFU, la personne devra répondre aux trois critères suivants, soit être victime de violence, être dans une situation d’urgence et ne pas avoir les moyens de la quitter. La victime ne sera pas obligée de porter plainte à la police ni de faire une demande à l’indemnisation des victimes d’actes criminels pour bénéficier de l’AFU.

Le nouveau service sera administré par les organismes SOS violence conjugale et Info-aide violence sexuelle, en fonction de la nature de la violence subie. Les intervenants de première ligne comme la police, les maisons d’hébergement ou les centres d’aide aux victimes pourront contacter les administrateurs de l’AFU 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.