Yvon Bureau continue de livrer son message

Travailleur social à la retraite, le Beauceron Yvon Bureau est toujours aussi occupé à défendre le droit de mourir dans la dignité notamment comme conférencier et consultant expert.

Sur une invitation de l’AQDR Beauce-Etchemins et l’Afeas Saint-Georges, celui-ci a animé une conférence le 21 octobre au restaurant Le Baril Grill sur le thème «Osons une fin de vie préparée et créons de la vie».

S’il milite depuis plus de 30 ans pour que les citoyens soient les seuls responsables de leur fin de vie, il avoue que son message est beaucoup mieux perçu aujourd’hui.

«On voit beaucoup plus d’ouverture entre autres chez les baby-boomers qui ont passé leur vie à être des gens autonomes et organisés. Certains d’entre eux ont vécu des expériences de décès n’ayant aucun sens et ils ne veulent pas imposer cela à leurs proches», de dire ce dernier.

Éviter les chicanes

Yvon Bureau avait été entendu comme témoin expert lors de la Commission spéciale «Mourir dans la dignité» ayant mené à l’adoption du projet de loi 52 en juin 2014. Cette législation sera appliquée dès décembre prochain.

En février 2015 dans notre journal, Yvon Bureau se réjouissait de la décision de la Cour suprême du Canada invalidant un article du Code criminel interdisant à un médecin d’aider une personne à mourir selon des circonstances particulières.

«Avant, les curés, médecins et notaires nous disaient ce qui était bon pour nous. Maintenant, il faut remettre l’accent sur la personne qui a le droit de s’informer et de prendre ses propres décisions. Sinon, c’est la famille qui doit décider et ça peut occasionner plusieurs chicanes», estime Yvon Bureau.

Il rappelle que même si un médecin refuse d’offrir une aide médicale à mourir, celui-ci est maintenant obligé de diriger le malade vers un autre médecin qui acceptera de faire ce geste.

Yvon Bureau ajoute que ce concept n’entre pas en concurrence avec les maisons d’hébergement en fin de vie, mais qu’il s’agit simplement d’une autre option offerte aux gens malades dont les symptômes ne peuvent plus être contrôlés par la médecine.

Pour André Côté, président de l’AQDR Beauce-Etchemins, il était important que l’organisme tienne une conférence sur cet aspect. «On s’implique à informer les gens sur leurs droits et à les défendre au besoin», confirme-t-il.