CEB : Quelles perspectives économiques pour 2023 ?

ÉCONOMIE. Le 15 décembre, à l’hôtel Le Georgesville, le Conseil économique de Beauce (CEB) présentait un déjeuner-conférence sur les perspectives économiques pour l’année 2023. Les conférenciers étaient Robert Dumas, de Sun Life Québec, Nicolas Vaugeois, de Fiera Capital, et Geneviève Turbide-Potvin, de la Banque Nationale.

Le milieu des affaires beauceron était réuni pour s’informer sur les visions économiques de la prochaine année. Plusieurs thèmes ont été abordés, tels la lutte contre l’inflation et les politiques monétaires de la Banque du Canada, le contexte géopolitique mondial et ses effets sur notre économie, l’état des marchés financiers, l’impact du marché de l’emploi et des difficultés d’approvisionnement pour les entreprises québécoises ainsi qu’une récession et/ou un ralentissement économique au Québec en 2023.

Conférenciers

Les trois conférenciers présents lors de l’événement étaient Robert Dumas, président et chef de la direction de Sun Life Québec, Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille, Revenu fixe mondial, chez Fiera Capital, et Geneviève Turbide-Potvin, première vice-présidente, Entreprises et gestion privée 1859 à la Banque Nationale. Ils ont animé la rencontre avec aisance et spontanéité. Leurs explications étaient fluides et faciles à assimiler pour les gens présents dans la salle.

Inflation

L’inaction des banques centrales canadienne et américaine depuis un an et demi a fait mal. Selon M. Vaugeois, la Banque du Canada aurait dû intervenir plus tôt, soit en 2021, en augmentant les taux. Selon Mme Turbide-Potvin, la pandémie de Covid-19 en Chine et la guerre en Ukraine, notamment, sont des facteurs à prendre en considération. De plus, les conférenciers pensent qu’un retour à 2 % n’est pas envisageable pour l’instant.

Stress des entrepreneurs

Appuyée par des données de la Banque de développement du Canada, Mme Turbide-Potvin a énoncé les principales sources de stress des entrepreneurs. Les chiffres ont été récoltés sur les mois d’août et septembre 2022. Les trois premières sont les flux financiers, la récession et l’équilibre travail-vie.

Elles sont suivies par la peur de perdre/échouer, la survie de l’entreprise et les attentes envers soi-même. Les quatre dernières sources de stress sont les restrictions liées à la COVID-19, la recherche de main-d’œuvre, la prise de décision et l’isolement.

Prévisions 2023

Selon les prévisions de M. Vaugeois, la croissance du produit intérieur brut réel (PIB) au Québec devrait reculer d’1 % alors que celle du Canada d’1,5 %. Quant au chômage, il devrait se situer à 4,8 % dans la province et à 6 % au pays. L’inflation devrait se camper entre 3 à 4 %, tant au Québec qu’au Canada. Concernant notre devise nationale, le dollar canadien devrait valoir 80 cents américains et le taux directeur se chiffrer à 4,50 %.

Mme Turbide-Potvin et M. Vaugeois n’étaient pas d’accord à savoir si le Québec entrerait dans une récession ou non. Pour la représentante de la Banque Nationale, la province vivra un ralentissement marqué. Quant au gestionnaire de portefeuille de Fiera Capital, nous entrerons bel et bien dans une récession.